Depuis son passage à l’émission ‘Maloba na base’ de la Rtga, le mercredi 12 avril 2023, la proposition de Marie Josée Ifoku Mputa Mpunga d’aller à une transition en se conformant aux prescris de la Constitution quant aux institutions issues des élections fait des vagues. Comme « l‘ouragan de l’histoire » dont avait parlé le général Mobutu le 4 octobre 1973 à la tribune des Nations-Unies, qui devait « faire tomber les fruits murs ou pas murs », l’idée d’éradiquer le système de prédation par la ‘Kombolisation’ pour la renaissance d’un Congo nouveau séduit de plus en plus l’opinion nationale. Ainsi donc, pour une bonne pédagogie du sujet, Me Gislain Bamuangayi, livre ici l’économie de la proposition.
« Conçu à Berlin en 1885 lors de la Conférence de Berlin, l’Etat indépendant du Congo qui devint l’actuelle République démocratique du Congo, jusqu’à la troisième République inaugurée par la Constitution de 2006, est intégré au système de prédation organisée ses concepteurs pour entretenir sa faiblesse », a affirmé le juriste en entrée en matière. La Communauté internationale qui l’a conçu la division, l’insécurité, la pauvreté et l’exploitation des ressources naturelles pour les intérêts des sociétés étrangères.
Le fonctionnement des régimes politiques successifs depuis l’indépendance, avec les élections organisées jusque-là, celles prévues pour décembre 2023 présentant la même tendance, n’ont eu que le résultat de conserver le système de prédation pour les intérêts de quelques congolais et des étrangers à travers des turbulences politiques, des conflits et la mauvaise gestion de la chose publique, sans que le peuple congolais ne se retrouve et ne sorte de sa misère. La guerre de l’Est, faisant partie des facteurs perturbateurs qui hypothèquent la stabilité de la RDC, est un défi majeur à l’existence de l’Etat-nation sur les 2.345.410 km² de territoire de la RDC.
Il est impérieux de passer à un autre système de valeurs et de gouvernance, afin d’atteindre la renaissance de la RDC. Ce qui exige de savoir s’arrêter pour réfléchir, créer une cohésion nationale et se préparer à poser les jalons d’un nouveau Congo pendant une période de transition régie par la constitution en vigueur ; ce qui implique le maintien des institutions publiques en place et l’institution du Conseil National de Médiation pour la gestion de certaines questions politiques et autres épineuses et la Commission constituante pour élaborer la Constitution de la 4ème République.
De la défaillance de la 3ème République
Constat unanimement proclamé quotidiennement, mais de façon vulgaire par les citoyens congolais, repris par le Président de la République et Chef de l’Etat dans les mêmes termes : « mboka ekofa kala ».
Le régime politique ou le système politique désignant le mode d’organisation du pouvoir politique, leur dysfonctionnement est la raison de la faillite de l’Etat dont le constat est unanime : « Mboka ekufa kala »
La Motivation au regard des Structures de la Société
Structure Politique
Dans différents contextes, il est mieux de se prémunir de cette conviction au cours de nos analyses sur ce que traverse notre pays la République Démocratique du Congo ;
Nous n’avons pas compris comme l’avait dit Mao Tsé Tsung que :
« La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion du sang » ;
Ainsi la politique est la cause majeure de l’insécurité sur toute l’étendue du territoire congolais, et risque de s’y implanter si nous ne maitrisons pas le savoir de nos armes ainsi que les armes du savoir.
Notre pays, la république Démocratique du Congo est en guerre dès la création de cet Etat, jusqu’à nos jours, et il s’impose une autre lecture de la politique menée dans notre pays dont les gouvernements se sont succédés sans jamais eu à concevoir une approche cohérente pour une meilleure figuration de l’état dans une vision répond à notre vocation universelle pour laquelle notre pays est soumis à la guerre.
Ainsi, il nous faut, d’un élan et intelligence patriotique, envisager une autre politique, dans un autre système de notre élaboration, en vue d’engager notre pays dans un processus qui puisse aboutir à sa renaissance, en faisant la rupture avec les antivaleurs de la 3ème République, pour asseoir celle des valeurs qui vont caractériser la 4ème République.
Les raisons majeures d’organiser la transition politique qui va au-delà des réformes est liées à toutes les tentatives de changement focalisées sur le structurel et non dans un processus du changement d’un état des valeurs négatives à un autre plus positives pour le développement intégral, impliquant l’homme comme acteur de ce changement ;
L’absence d’un leadership moral pour conduire à ce changement est la raison majeure de l’effondrement des valeurs républicaines et d’éthiques ;
L’échec de socialiser les citoyens aux valeurs démocratiques ; peu des gens comprennent que la démocratie est en fait un code de conduite élaboré pour soutenir les valeurs d’éthique ;
Nous sommes aujourd’hui ce que nous avons toujours été dans notre être moral qui influence la gestion du pays dans toutes ses structures, suite à notre incapacité d’adhérer à ces valeurs ;
Le rôle de la structure politique étant celle de coordinations des autres structures de la société, desquelles elle reçoit l’impulsion pour concevoir, orienter et coordonner l’action du changement, il va falloir, au préalable concevoir une transition politique, en capitalisant sur le passage à un état des valeurs, soutenu et accompagné, par la justice transitoire qui conduit à la renaissance de la citoyenneté porteuse des valeurs recherchées dans le chef des bâtisseurs de la 4ème République.
La structure politique devra s’engager avec des acteurs politiques de haute qualité morale et de la société comme animateurs de cette transition à l’échelle des valeurs, accompagnées et soutenue par la justice transitoire dont les animateurs ont montré leur limite, en bloquant ce processus de transition politique engagé en 1992, et qui avait capoté sans conclusion, à cause de ces antivaleurs qui ont caractérisé ce processus.
Willy Makumi Motosia