S’il est une alliance qui a de fortes chances d’être récompensée pour l’obtention de l’organisation de la Coupe du monde de football en 2030, c’est bien celle du trio Espagne-Portugal-Maroc, qui a annoncé en mars une candidature commune.
Cette dernière, qui répond en plus du sport, à des raisons diplomatiques, géographiques et stratégiques, ne semble pourtant, pas faire tout à fait l’unanimité auprès de certaines fédérations notamment, celle de la France, la FFF en l’occurrence.
Et si l’on suit d’autres regards, le lien est vite fait, il faut y voir tout simplement l’exécutif français à la manœuvre alors que ce trio magique fait figure de favori face à ses autres rivaux sud-américain et hybride, asio-euro-africain, soit l’Arabie saoudite aux côtés de la Grèce et de l’Egypte, une candidature qui selon toute vraisemblance devrait être abandonnée.
En effet, quatre autres Nations se sont unies pour peser dans la balance, en présentant leur candidature conjointe au Mondial 2030, Argentine-Paraguay-Uruguay et le Chili qui les a rejoints à la mi-février. Tout ce beau monde désire organiser le « Mondial du centenaire », un siècle après la première Coupe du monde organisée et remportée par l’Uruguay. Douce utopie mais tout à fait respectable au demeurant.
C’est que désormais les candidatures uniques n’ont plus pignon sur rue comme naguère. L’élargissement de la compétition de 32 à 48 équipes à partir de 2026 ouvre une nouvelle ère de par un besoin d’infrastructures que rare sera le pays à en posséder pour couvrir l’évènement. Aussi il sera “a way of life” de voir se créer des alliances pour candidater à une Coupe du Monde. Ce que peut-être, n’a pas encore compris la France, en tentant de chercher des poux dans la tête à la candidature de l’Espagne, du Portugal et du Maroc.
On ne voit, d’ailleurs, pas pourquoi la France s’immisce dans cette première historique pour une Coupe du monde de football et de surcroît du futur que celle de 2030 qui pourrait se jouer sur deux continents dont le sien, l’Europe et l’Afrique. Elle est voisine de l’Espagne et du Portugal ce qui à priori devrait plutôt prêter à encourager cette candidature.
Mais faisant fi de cela et de sa seule voix, la France nostalgique de son colonialisme en Afrique s’est sentie vexée de ne pas avoir été sollicitée pour faire valoir son avis sur les intentions de ses “ex indigènes”. Ce que l’on peut aisément comprendre avec la macronie “napoléenne” qui s’installe confortablement dans l’Hexagone. On le voit, il est comme qui dirait que la France est en train de perdre ses ancêtres les Gaulois.
Il faut croire que la France rechigne sur son échec, sur le plan diplomatique avec le Maroc par rapport aux relations entre Rabat et Madrid qui se sont nettement réchauffées après que l’Espagne se soit alignée sur la position marocaine à propos de la marocanité du Sahara contrairement à l’Exécutif de Macron.
Ce dernier a eu tout faux puisque le Royaume du Maroc n’a jamais cherché d’alliance mais qu’il a été sollicité pour ce faire. En effet, les discussions pour la candidature d’une Coupe du monde ont lieu d’Etat à Etat et c’est ce qui s’est passé. On ne peut hélas pas s’allier avec un pays qui ne partage les mêmes positions.
Pour 2030 les trois pays postulants sont proches et les distances relativement courtes, 14 km seulement séparent le Maroc de la Péninsule. Très touristiques, ces pays sont très bien dotés au niveau du logement, des transports, de la santé et disposent de stades aux normes FIFA et donc à proprement dire, cela revient à peu ou prou d’investissements. Le Maroc dispose de six stades homologués à Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir, Fès et Marrakech, et envisage d’en construire un nouveau, d’une capacité de 100.000 places, soit le plus grand d’Afrique.
C’est donc logiquement que l’Espagne et le Portugal après le « désistement » de l’Ukraine aient vu qu’à travers le Maroc, il y avait un tas de raisons stratégiques positives, pour sauver le dossier en vue du vote pour l’attribution de la compétition qui aura lieu en 2024.
La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a scellé sur le Continent quelque 45 partenariats ce qui fait autant de voix au moins sur les 54 africains qui voteront pour (garantie par le Confédération Africaine de Football (CAF)), en plus de ceux du Vieux continent tous acquis à la cause de l’UEFA, sauf peut-être une France maladroite qui veut se faire désirer, un peu comme pour confirmer que l’exception ne fait plus la règle.
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