Au centre des accusations sur plusieurs fronts, notamment dans le dossier de pénurie des maïs dans le Grand Katanga et Grand Kasaï, mais aussi cité comme un des actionnaires privilégié des comptoirs des minerais de contrebande à Kigali au Rwanda par le pouvoir de Kinshasa. Dans le camp du leader d’Ensemble pour la République, les langues se délient : « la période semble être mal choisie pour saper l’honneur du Chairman, surtout en cette période cruciale où la Rdc est en plein processus électoral pour l’organisation de son quatrième cycle électoral dont Moïse Katumbi reste et demeure un challenger de taille pour ces enjeux”, précise Moïse Moni Dela, président du CONADE, un parti politique allié d’Ensemble pour la République.
A travers une interview accordée dans le média en ligne le quotidienrdc.com, Moïse Moni Dela proche et allié de Moïse Katumbi monte au créneau et balaye du revers de la main toutes les accusations portées contre le président d’Ensemble pour la République. Le président national du CONADE va plus loin en s’interrogeant si entre Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi, qui est l’homme le plus fort du Congo ? Pour lui, “la déclaration au vitriol de Nicolas Kazadi et autres chantres du régime de connivence et de convenance, attribuant à Moïse Katumbi la responsabilité de la pénurie du maïs en Rdc et plus particulièrement au Katanga, est une comédie qui mérite un Oscar”.
Pour le président du CONADE, comment expliquer que des pays souverains et puissants tels que la Zambie et l’Afrique du Sud puissent se plier à la volonté d’un individu, bien qu’acteur politique de premier rang en Rdc ? Comment expliquer que les économistes et des diplomates très alertes que regorgent le gouvernement et même l’entourage du président Béton puissent oublier les notions élémentaires, mieux primaires des relations entre les Etats basées sur les intérêts ? Comment des économistes de haut rang comme M. Nicolas Kazadi, un Chancelier de l’échiquier congolais, et Vital Kamerhe peuvent-ils oublier les Abc de la loi de l’offre et de la demande ? On peut relancer son économie par la production, la consommation, l’exportation et par la conservation.
Poursuivant son propos, Moïse Moni Dela appelle les autorités congolaises à comprendre que la Zambie et l’Afrique du Sud, “en refusant de fournir du maïs à la Rdc, optent pour des mesures conservatoires pour leurs économies. Pas d’intérêts, pas d’action, dit-on. Quel est aujourd’hui leur intérêt d’exporter le maïs en Rdc lorsqu’ils subissent eux-mêmes les effets de la sécheresse suite au dérèglement climatique ? Qu’est-ce que ces pays peuvent s’attendre en contrepartie de la Rdc, surtout avec un régime décadent qui souffre de légitimité et qui est arrivé fin mandat ? Kabila et ses hommes ont commis la même erreur en s’acharnant maladroitement sur Katumbi, ce qui fait de lui aujourd’hui un homme politique incontournable. Qui aime bien, conseille bien”, a-t-il souligné.
La guerre politique en 2023 reste rude et doit être faite autrement, le bilan doit être l’argumentaire fort du régime de Félix Tshisekedi, pas des attaques taillées sur les individus quand bien même tous les coups sont permis dans cette bataille, mais tout aussi ne passent pas. ” Il faut opposer à Moïse Katumbi un projet, une vision, un argument, pour la refondation du pays, que de faire gratuitement sa publicité. Toutes les autres tracasseries et traquenards du genre loi Tshiani ou dossier Beveragui ne feront qu’augmenter sa popularité”. Il va apparaître comme victime de l’arbitraire du régime.
Osée Kalombo