La mobilisation du secteur bancaire local est au centre de l’atelier axé sur les besoins et les mécanismes de financement de la Zone Économique Spéciale de la batterie en République Démocratique du Congo qui s’est ouvert ce lundi à Kinshasa.
C’était en présence des membres de l’association congolaise des banques, des opérateurs miniers, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), des experts du Gouvernement et des délégués de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) qui accompagne ce grand projet panafricain.
Au nom du Ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, le Directeur Général Adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB), Kakule Vuko Ndondo a plaidé pour la consolidation de la participation du secteur bancaire local dans la matérialisation de l’installation de la première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la Zone Économique Spéciale de Kinsevere dans la province du Haut-Katanga.
La pose de la première pierre pour cette usine est programmée pour le mois d’octobre prochain, car l’étude de préfaisabilité que mène la société ARISE évolue très bien sur terrain a ajouté le Directeur Général adjoint du CCB.
« Cet atelier s’inscrit dans le cadre du contenu de la Zone économique spéciale de la batterie, mais aussi de son financement. L’objectif principal de cet atelier c’est faire connaître le projet de la chaine de valeur des batteries, l’ambition portée par le président de la République, Félix Tshisekedi. Le deuxième objectif, c’est de mobiliser le financement pour le développement de cette Zone économique spéciale. Il faut dire que cette ZES nécessitera le financement en trois phases. La première phase, c’est son développement, son aménagement, la construction des infrastructures nécessaires pour accueillir les entreprises privées qui vont y construire et y ériger les usines, qui vont transformer nos minerais et produire des cellules des batteries, précurseurs des batteries, les énergies renouvelables et enfin les véhicules électriques », explique M. Kakule Vuko Ndondo.
Le deuxième palier de financement, ajoute-t-il, concernera les entreprises privées. En discussion et en coalition avec l’association des banques congolaises (ACB), les partenaires techniques et financiers, il a été effectivement question qu’on discute sur le mécanisme et les autres moyens pour mobiliser le financement, afin de permettre ces industriels de s’installer et d’avoir des assouplissements sur les moyens d’accès au crédit. Le troisième palier de financement, c’est sur le développement de l’écosystème dans lequel se trouve la Zone économique spéciale.
Il vous souviendra que notre pays a un déficit infrastructurel important en ce qui concerne les routes, les chemins de fer, l’énergie et tout ce qui va avec. L’atelier a aussi son rôle d’échanger avec les différents partenaires, partenaires techniques et financiers, pour voir comment rendre cet environnement attractif afin de permettre et de favoriser, une chaine d’approvisionnement des minerais qui seront transformé dans la ZES.
M. Kakule Vuko Ndondo, Directeur Général adjoint du Conseil Congolais de la Batterie (CCB) a expliqué que depuis 2021, il y a plusieurs étapes qui ont été convenues ensemble avec différents acteurs après le DRC Africa Business Forum, que c’est le jour où le président de la République a tracé la ligne droite qui renvoie la Rdc vers la transformation de ses minerais au niveau local en adhérant à l’initiative africaine sur la transformation des minerais.
Vers un DRC Africa Business Forum saison 2
La prochaine étape, la finalisation des études de préfaisabilité sur la ZES de la batterie et après, le DRC Africa Business Forum saison 2 qui va s’organiser en octobre prochain. Lors de cet événement, il sera présentée l’étude de préfaisabilité et le président de la République conviera l’ensemble des pays africains producteurs des métaux qui entrent dans la fabrication des batteries pour que des accords soient signés à l’instar de l’accord qui a été signé en avril 2022 avec la Zambie et en suite, il y aura la matérialisation effective de ce projet avec la pose de la première pierre de cette ZES en octobre prochain, ainsi que le design qui sera produit par la société ERISE pour le développement de cette ZES. D’ici 2025, il y aura la livraison de la Zone économique spéciale et on espère qu’à la livraison, déjà quelques industriels s’installeront dans la Zone pour permettre la transformation des minerais et avoir quelques cellules
Donnant des détails sur les avancées déjà enregistrées dans l’exécution de ce projet gigantesque qui va changer les économies des pays africains, et cela, depuis la tenue du DRC-AFRICA BUSINESS FORUM en novembre 2021 à Kinshasa, Jean-Luc Mastaki, Directeur sous régional de la CEA en Afrique Centrale a quant à lui insisté sur la prise en conscience du secteur bancaire congolais dans la mise en place du véhicule financier pour ce projet ambitieux qui mobilise davantage les banquiers au niveau du continent africain dont Afreximbank et la BDEA.
« Cet atelier s’inscrit dans la logique qui est la nôtre depuis le Business forum de 2021 à travers lequel le président de la République, le ministre de l’Industrie et tout le Gouvernement ont souligné la nécessité que nous puissions promouvoir une chaine de valeur des batteries électriques des véhicules électriques qui soit inclusives et qui permette aux investisseurs congolais, petites et moyennes entreprises et lambda de participer au bénéfice et à la richesse de cette chaine de valeur », dit-il, avant de souligner que les discussions d’aujourd’hui nous permettent de confronter les vues du secteur financier, notamment les banques. Si des investisseurs institutionnels que sont les fonds mis en place par le Gouvernement : le FOGEC, le FPI, mais aussi les autres de la chaine de valeur, c’est-à-dire, le secteur minier, les petites et moyennes entreprises pour comprendre comment le secteur financier peut les accompagner pour qu’ils fassent partie de cette chaine de valeur.
Il s’agit des discussions sur des produits innovants qu’il faut mettre en place, les caractéristiques du véhicule financier spécial qui doit permettre à ce que l’épargne des congolais soit canalisée vers cette industrie. Il s’agit aussi de discuter du cadre réglementaire et juridique pour améliorer le climat des affaires, afin de se rassurer que le contenu local par rapport à cette chaine de valeur est réelle, afin de se rassurer que le congolais, pour une fois, investisseur non seulement dans l’extraction, mais aussi dans la transformation de leurs cobalt, leur manganèse pour contribuer à la production de l batterie panafricaine. Toute la question ici est de savoir, comment est-ce que la ZES transfrontalière qui est en train de se mettre en place, dont nous espérons que la première pierre sera posée à la fin de l’année, nous rassurer que les acteurs congolais sont au cœur du processus.
Signalons que le go de cet atelier a été donné Secrétaire général à l’industrie, Saturnin Wangwamba
Mutshima.