L’Afrique est fortement représentée à la 6e édition de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) qui se tient du 5 au 10 novembre 2023 à Shanghai. Plus d’une trentaine de pays du continent africain participent à l’Exposition commerciale. Il s’agit, entre autres, du Sénégal, du Bénin, de l’Afrique du Sud, du Togo, de la Centrafrique, du Cameroun, du Burundi, du Mali, de Djibouti, du Rwanda, de la Tanzanie, du Burkina Faso, de Madagascar. C’est une présence remarquable du continent qui est donnée à voir à la 6e édition de la CIIE. Un constat qui traduit aussi le dynamisme sans cesse croissant des liens économique et commercial entre l’Afrique et la Chine.
Parmi les produits exposés par les pays africains, on peut énumérer des fruits (ananas, avocat), le beurre de karité, les huiles essentielles, le miel, le chocolat, le café, les tissus traditionnels, le sésame, le vin et des objets d’art… Des produits qui, pour la plupart, ont déjà été bien appréciés par les consommateurs chinois lors des éditions de l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique qui se sont tenues tous les deux ans à Changsha, dans la province du Hunan en Chine. Grâce aux exonérations douanières accordées par la Chine, les produits africains se font petit à petit une place sur le marché chinois. Un événement comme la CIIE offre encore plus de visibilité aux entrepreneurs africains pour proposer leur savoir-faire. À titre d’exemple, le sésame du Mali est très bien prisé en Chine d’autant plus que le pays a fait rentrer récemment à Shanghai 133 tonnes de graines.
Plus qu’une simple commercialisation de produits, la CIIE offre aux entrepreneurs africains l’opportunité de tisser de fructueux partenariats avec leurs homologues chinois. Dans le domaine de la transformation des produits agricoles, l’Afrique a un grand besoin de la technologie et du savoir-faire des entreprises chinoises. C’est dire que les entrepreneurs africains sont aussi présents à cet événement pour espérer des partenariats en matière de transfert de technologies. En transformant sur place les produits agricoles avant de les exporter, cela apporte non seulement une plus-value à leur qualité, mais aussi les rend plus compétitifs à l’échelle mondiale. Au-delà de servir de vitrine à la promotion de leurs produits, la CIIE ouvre aussi des passerelles aux entrepreneurs africains de sorte qu’ils puissent se frotter à d’autres expériences à même de les tirer vers le haut.
La participation d’une trentaine de pays africains à la 6e édition de la CIIE est à saluer à sa juste valeur. Cela dénote d’une certaine vitalité de la coopération économique et commerciale entre l’Afrique et la Chine. Plus les produits africains vont pénétrer davantage le marché chinois, plus la balance commerciale pourrait à tout le moins s’équilibrer entre les deux parties. Comme l’a souligné le Premier ministre chinois, Li Qiang, à la cérémonie d’ouverture de l’Exposition, la Chine, à travers la CIIE, veut encourager l’ouverture et faciliter l’accès au marché chinois qui dispose de plus de 400 millions de personnes à revenu moyen. Il appartient donc à l’Afrique de savoir tirer le meilleur parti de ces opportunités offertes par la Chine. Cela passe avant tout par un soutien adéquat au monde l’entrepreneuriat dans ses initiatives de transformation des produits agricoles. Il faudra aussi les encourager à participer massivement aux différentes expositions économiques et commerciales qu’organise régulièrement la Chine. La balle est dans le camp des décideurs politiques.
(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)