6.995 décès maternels et près de 68000 nouveau-né ont été notifié en République démocratique du Congo en 2022. Ces chiffres sont du Programme national de la santé de la reproduction.
«Notre pays a enregistré 6.995 décès maternels en 2022 dont 2.756 décès au niveau des établissements de soins de santé et 4.196 au niveau de la communauté. Ce chiffre représente 79%. Et près de 68000 nouveau-né ont été notifiés », a déclaré le Dr Anne Marie Ntumba, directrice du programme national de santé de la reproduction (PNSR), à l’Agence Congolaise de Presse.
Et de poursuivre : « le décès maternels sont plus survenu chez les femmes dont l’âge varie entre 20 et 35 ans. Pour celle ayant 20 ans le taux est de 63,9% et celle de 35 ans, le taux revient à 25,9% ».
Les femmes ayant un niveau primaire et celle n’ayant aucun niveau d’étude sont les plus concernés. Les facteurs liés aux décès maternels sont les grossesses précoces, des pluri maternités (grossesses trop nombreuses) et les grossesses tardives, a-t-elle expliqué.
Le Dr Ntumba a indiqué que les causes du décès maternels sont, notamment les retards de prise de décision, les hémorragies du post-partum ainsi que les causes indirectes telles que l’anémie, le paludisme, les maladies cardiovasculaires, l’Epilepsie, l’asthme, l’encéphalopathie, la malnutrition, le diabète et les maladies respiratoires.
Le PNSR salue l’initiative de la maternité gratuite
La directrice du PNSR salue l’initiative de la maternité gratuite prônée par le chef de l’Etat, qui aidera à améliorer les tendances et à réduire le taux de mortalité de la mère et du nouveau-né car la barrière financière représentait l’une de cause du décès maternels. Elle a soulevé que cette gratuité va aider la femme enceinte à aller vers les personnels médical, dès qu’elle présente les premiers signes de grossesses.
Rappelons que l’objectif général de la politique du programme national de la santé de la reproduction est de contribuer à l’amélioration de la qualité de la vie des individus, des couples, des familles, des communautés pour tout ce qui concerne la santé de la reproduction dans toute sa dimension. Les objectifs spécifiques sont : réduire la morbidité et la mortalité maternelle, néonatale et infantile ; promouvoir la bonne santé en matière de sexualité et de reproduction et, basée sur l’équité et l’égalité entre les sexes, l’approche droit, l’approche genre et la sexo-spécificité ; éliminer les pratiques qui fragilisent le corps humain dans le domaine de la sexualité et de la reproduction, y compris la pauvreté, les violences sexuelles et le VIH/SIDA.
Mamie Ngondo