Préfacé par le professeur Modeste Bahati Lukwebo, Président du Sénat, cet ouvrage (format 17 x 24 cm, avec 432 pages) s’emploie à déceler de la méthode, c’est-à-dire une manière de penser, de dire ou de faire quelque chose suivant certains principes et avec un certain ordre, dans le cheminement du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Sur base, bien entendu, des faits socio-économico-politiques, voire diplomatiques, qui ont marqué l’exercice du pouvoir pendant son quinquennat.
Pris au milieu de mille feux à ses débuts, considéré comme sans expérience dans la gestion des affaires publiques par les uns, novice par les autres, affublé de tous les qualificatifs: pantin, Président postiche, placebo, etc., d’aucuns lui donnaient juste le temps d’un météore au Mont-Ngaliema. Une année serait une grâce, avaient prophétisé ses détracteurs.
Aucune des prophéties ne s’est accomplie. Bien au contraire, auréolé de son avènement à la Présidence de l’Union Africaine, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est à la fin de son premier mandat et est candidat à sa réélection. Il a su développer un coefficient d’adversité qui lui a permis de tenir la route, bien qu’en son temps en position d’équilibre précaire avec des horizons bouchés. Tel un funambule, il a marché sur des œufs sans les écraser ; à l’instar d’un roseau, il a plié sans rompre devant des bourrasques.
Impassible, il n’a ménagé aucun effort pour persuader la population et la communauté internationale et réduire, à la proportion congrue, nombre des forces politiques et sociales qui lui ont été hostiles à l’interne.
Il s’est révélé sous sa vraie face, déboulonnant au passage le système dictatorial incarné par le FCC avec comme corollaire la pulvérisation d’une majorité parlementaire qui l’avait confiné dans le rôle du Sisyphe congolais et foulé aux pieds son programme politique.
Son offensive diplomatique a produit des fruits : le retour de la RDC dans le giron diplomatique mondial est une réalité. Toutes les grandes capitales du monde lui ont ouvert les portes. Et aussi à son gouvernement. Malgré le piétinement du processus de paix à l’Est dû, notamment, à la nonchalance de la communauté internationale, celle-ci est néanmoins quasi unanime à reconnaître, près de trente ans après, que la RDC est victime de l’agression rwandaise, que le M23 mène une guerre par procuration, et que, enfin, les ressources congolaises constituent le nerf de la guerre. Toutefois, l’armée, objet jadis de mixage et de brassage, sur fond d’infiltration de soldats étrangers et d’embargo d’achat d’armes et d’autres prestations militaires, est en train de monter en puissance.
D’autre part, la pandémie du Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, avec leurs effets pervers sur le plan socio-économique mondial, combinés à la guerre de l’Est qui grève le budget national, fauche de nombreuses vies humaines et est à la base d’une crise humanitaire innommable, n’ont pas fait effondrer l’édifice. Celui-ci s’est révélé, par contre, résilient. C’est une preuve que des efforts sont, entretemps, fournis, et sont à accomplir davantage sur base de l’expérience et de l’expertise acquises, pour stabiliser l’économie nationale, voire booster le développement. La réussite du programme avec le FMI et la matérialisation du Plan de Développement Local des 145 territoires (PDL-145) en sont, entre autres, une illustration.
C’est ce fil que tente de reconstituer l’ouvrage «La Méthode Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo».