La Directrice régionale par intérim du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Madame Hélène Badini, a fait remarquer que, si en 2012, les organisations de la société civile recevaient plus de 31 % de financement, en 2021, seuls 20 % de l’enveloppe allouée au VIH leur étaient attribués. C’était lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion de la publication du Rapport annuel de l’ONUSIDA, peu avant la célébration de la Journée mondiale contre le VIH/SIDA, dont le thème e cette année met en exergue le rôle important des communautés dans la lutte contre cette pandémie.
« Nous savons tous qu’il y a une diminution des financements. Le SIDA ne constitue plus une priorité dans la plupart des pays qui mettent de moins en moins de ressources », a regretté la Directrice régionale par intérim, avant d’indiquer que les appuis des partenaires extérieurs sont plus importants.
« Il s’agit d’un recul sans précédent des engagements qui se calcule en vies perdues hier, aujourd’hui et demain », lit-on dans le rapport de l’ONUSIDA.
Pour Maguette Mbodji Guèye, Directrice exécutive de l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS), qui avait pris part à cette rencontre, si aujourd’hui la prévention est reléguée au second plan, c’est parce que quand les organisations de la société civile reçoivent des financements, « elles sécurisent le traitement d’abord ».
Elle estime que si on veut aller vers l’objectif d’élimination du VIH en 2030, « aucune cible ne doit être négligée ». « À ce titre, nous aimerions que nos États puissent nous permettre d’accéder aux ressources domestiques », a-t-elle plaidé.
Pour cette année, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale contre le VIH/SIDA sous le thème : « Confier le leadership aux communautés ».
M. Gueye/Prince Yassa