Depuis la nuit du 28 Mai 2024, la République démocratique du Congo a un nouveau Gouvernement qui n’attend que son investiture pour se mettre au travail et rencontrer ainsi les désidératas de la population congolaise. Entre-temps, des réactions en sens divers sont observées soit pour appuyer les nouvelles nominations et d’autres, pour des raisons diverses, entre ceux qui veulent le statuquo. C’est dans ce sens qu’un groupe de gens, visiblement motivés par des intérêts obscures, s’en prennent à Pius Muabilu, mieux se réjouissent de son départ. Ils oublient vite que le mandat politique n’est pas éternel et aussi longtemps qu’on y est, chacun doit poser sa pierre à l’édification de la maison « Congo ».
Pour ceux qui sont au parfum des nouvelles de l’Urbanisme et habitat, ils se rendront vite compte que le bilan de Muabilu est beaucoup plus reluisant. En effet, c’est sous son règne que trois structures ont été opérationnalisées suite au besoin du secteur et surtout à l’insistance de la Banque mondiale qui avait le souci d’améliorer le climat des affaires. Il s’agit de l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM), le Guichet unique de délivrance des permis de construire (GUPEC) et du Fonds national de l’habitat (FONHAB).
Si l’ACOPRIM qui est l’interface de l’Etat dans le secteur de l’habitat, a la charge de la promotion immobilière en vue de répondre au déficit criant en logements décents dont souffre le pays depuis des décennies, son succès est conditionné par la mise à disposition par l’Etat d’un crédit budgétaire conséquent. Sinon, sans argent, cet établissement public à caractère technique et scientifique ne sera que l’ombre de lui-même et les projets immobiliers ne verront jamais le jour.
Au-delà de tout ce qui a été dit, l’ACOPRIM a pour principaux défis l’extension imminente dans les 26 provinces, la constitution immédiate d’une réserve foncière, combler le déficit en unités de logements, Ouverture des bureaux provinciaux, …
Le GUPEC, même s’il n’est pas encore répertorié au budget de l’Etat, a permis de canaliser tous les fonds perçus dans le budget de l’Etat.
Même s’il y a un défi du déploiement du GUPEC sur toute l’étendue du territoire national, il mérite d’être appuyé, notamment en lui trouvant des bureaux dignes de ce nom et en lui dotant des moyens conséquents pour son expansion. Depuis son effectivité, le GUPEC a mobilisé plus que des structures qui existaient bien avant lui et c’est le président de la République qui l’a dit lors de son discours sur l’état de la nation en fin 2023. Et tout ceci s’est fait sous l’impulsion du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat, Pius Muabilu Mbayu Mukala.
Quant au FONHAB, il a été créé pour être une banque de l’habitat appelée notamment à financer l’ACOPRIM dans la réalisation de ses projets. Les performances engrangées aujourd’hui par l’ACOPRIM sont aussi attribuables à Muabilu dont le leadership est sans conteste.
Au-delà de cette réforme qui mérite du reste d’être appuyée, Pius Muabiu s’est aussi illustré dans la protection des biens immobiliers du domaine privé de l’Etat menacés par des spoliateurs. Son intransigeance lui a attiré le courroux des ennemis de la République qui pensaient qu’ils pouvaient user de leurs positions dominantes ou relations pour l’intimider et s’accaparer les biens de l’Etat. Malheureusement, toutes leurs tentatives se sont heurtées à la détermination de Pius Muabilu voulant à tout prix matérialiser la vision du chef de l’Etat dans son secteur.
Pius Muabilu, c’est aussi la réforme sur le projet de loi portant Code urbanistique, le projet de construction de la nouvelle ville de Kinshasa, le projet de 1.000 maisons pour les sinistrés de Matadi Kibala dans la ville de Kinshasa, etc. Voilà autant de réalisations qui balisent la route pour le nouveau ministre, Crispin Mbadu.