La diversification de l’économie nationale en Rdc, les projecteurs sont aussi braqués sur le secteur forestier comme porteur de croissance. Avec près de 155 millions d’hectares de forêts dont 80% primaires, les ressources forestiers de la Rdc sont au service de la thérapie climatique. Une puissance écologique et économique capable d’impulser l’émergence du pays à partir de la base.
Dans le Maindombe, le projet REDD+Maindombe piloté la société Era Congo filiale de WWC dame les pions pour des services de paiement environnementaux. A Inongo Mme Eve Bazaiba était en contact direct avec les communautés locales bénéficiaires de ces forêts. Pour se rendre compte de la réalité, elle a parcouru plusieurs villages pour inspecter ses infrastructures et aussi inaugurer les écoles.
C’est ici que la ministre Eve Bazaiba a pris connaissance de la brave Souza, une fille exceptionnelle qui a préféré les études au mariage précoce. Elle étudie pour l’instant à Inongo en 7ème.
« Elle a l’âge de ma petite fille, ce ne pas ma fille. J’ai trouvé Souza auprès de l’AG de ERA, le professeur Jean-Robert Bwangoy. C’est parmi des perles qu’on était en train d’encadrer pour qu’elles aillent étudier et reviennent investir chez elles. Malheureusement, les deux autres filles sont tombées dans une situation de déscolarisation, parce qu’elles étaient engrossées. On a eu Souza comme une rescapée, on l’amène, elle étudie pour le moment à Inongo en 7ème », explique-t-elle.
Et d’ajouter que j’ai voulue faire le relais entant que marraine. Je l’amène à Kinshasa en vacances pour voir comment les filles travaillent. Elle va venir même dans mon bureau pour voir comment les filles travaillent, ainsi ça sera une leçon pour elle. Elle doit rentrer à Inongo avec l’espoir de dire que je vais me conserver, je dois me concentrer aux études, car par après, je dois aller chez Maman Eve Bazaiba, je veux poursuivre mes études universitaires pour devenir ingénieur. Je souhaiterai qu’elle soit ingénieur agro-forestière ou agronome. Mais vraiment dans le domaine environnemental.
L’argent doit profiter à la communauté
Pourquoi avoir tenu à ce que cet argent bénéficie aux communautés, là où certains de vos collègues ont préféré détourner cette manne ? Mme Eve Bazaiba, ministre de l’Environnement et développement durable a souligné que d’abord, sur les questions de crédit carbone, c’est moi qui négocie. Je négocie cela en donnant la valeur de ce que nous avons comme service rendu par nos forêts. « J’avais trouvé que Era Congo était en train de négocier à 2,5$ la tonne, je suis montée à 5, 7$ jusqu’à vendre à 15 et 17$. Je suis en train d’aller petit à petit à 25 et 100$ si c’est possible. C’est beaucoup d’argent, c’est vrai, mais de l’argent qui ne m’appartient pas, qui appartient à la République, à la communauté, surtout aux riverains. On pouvait aussi détourner. Si je détourne, ça va me servir à moi seul. Je gagne quoi ? », se demande-t-elle.
Il a reconnu que le professeur Jean-Robert Bwangoy, Administrateur Gérant de Era Congo était son frère, son cousin propre. Mais en matière d’Etat, il n’y a pas de complaisance. « En venant en inspection ici, je suis venue inspecter sans complaisance. Je viens comme un responsable qui doit répondre de ça devant le Gouvernement, auprès du Premier ministre et du Parlement qui représente la population. Si je détourne, on gagne quoi. Par contre, si nous donnons à la communauté riveraine, nous allons réaliser l’objectif que nous recherchons, de confirmer que réellement la Rdc est un pays solution. C’est cette population-là qui protège la forêt, elle a droit à une alternative, soit tout ce que nous donnons comme ouvrages (école, centre de santé, l’accompagnement à l’agriculture résiliente ou l’agroforesterie, l’eau potable et nous sommes dans la voie pour les routes de desserte agricole, pourquoi pas les routes interterritoriales et interrégionale, nous allons sauver des vies humaines où il y a des naufrages sur le fleuve) », mentionne-t-elle.
Et d’insister qu’en matière d’Etat, il n’y a pas de complaisance. C’est une question d’éducation. Nous avons eu des parents qui se sont sacrifié pour la communauté.
Le Quotidien