Le président du Conseil de la nation algérien, Salah Goudjil, a réaffirmé la position immuable de l’Algérie en soutien au séparatisme. Bien que l’Algérie n’admet pas être la deuxième partie au conflit du Sahara et qu’elle lorgne ce territoire marocain, elle le confirme dans ses prises de position quotidiennes et ses attaques contre le Maroc.
Lors d’un discours lu en son nom à l’ouverture de « l’université d’été des cadres » du polisario à Boumerdès, le numéro 2 de l’appareil algérien, du moins sur le papier, a rappelé les liens unissant l’Algérie et le polisario ainsi que le soutien indéfectible du régime algérien au mouvement séparatiste.
Alors que le communiqué rendant compte de l’événement parlait de la « rasd » comme étant une république comme si elle existait réellement et mentionnait la soi-disant ambassade du polisario à Alger, le même texte présentait une antithèse saisissante puisqu’il parlait de l’objectif de « construction » d’un Etat indépendant et sahraoui, de consacrer sa démocratie, « en vue de lui donner la place qui lui sied, en tant qu’État arabe africain pleinement souverain », reconnaissant son inexistence.
Cette édition de l’université d’été de Boumerdès des cadres du polisario s’est faite en l’absence de Brahim Ghali, le chef de la milice séparatiste. Salah Goudjil n’a pas non pris la peine de faire le déplacement et son discours a été lu par le vice-président de la Chambre basse, chargé des relations extérieures, Mohamed Reda Ousahla.
S’attaquant au Royaume, Goudjil s’est permis de parler de « l’arrogance coloniale du Maroc ». Le discours va plus loin en accusant le Maroc faire preuve de « tyrannie », de « crimes » et d’avoir une « politique coloniale, fondée sur le mensonge, la falsification des faits et les tergiversations ».
Goudjil a rappelé que « l’Algérie n’abandonnera jamais le Sahara occidental », illustrant ainsi que l’Algérie n’a pas vocation à défendre le peuple sahraoui, mais révélant ses réelles intentions expansionnistes et coloniales.
Le président du parlement algérien a indiqué que son pays « poursuivra son processus de réforme global consacrant sa pleine souveraineté sur ses décisions », soulignant que « l’Algérie s’est fixée, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la priorité de faire entendre la voix de l’Afrique, lors de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité », affirmant qu’un de travail « prometteur » a été élaboré pour « corriger l’injustice historique infligée au continent ».
Reconnaissant que l’environnement international se dresse contre les plans algériens, le numéro 2 de l’appareil algérien a indiqué que l’Algérie poursuivrait son engagement (pour aller contre-courant).
Dans une volonté manifeste de brouiller les cartes, Salah Goudjil, a voulu associer le Sahara et la Palestine ainsi que de jouer sur le discours de l’anticolonialisme alors que l’objectif avéré de l’Algérie est la colonisation du Sahara comme l’avait dévoilé en 2002 le rapport du secrétaire général de l’ONU qui avait révélé les intentions algériennes sur une proposition de partition du Sahara entre le polisario et l’Algérie signée par l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le rapport du Secrétaire général de l’ONU du 20 février 2002 et présenté au Conseil de sécurité soulignait que l’Algérie avait proposé (avec le polisario) de partager le Sahara. Ils étaient « disposés à examiner ou à négocier une division du territoire comme solution politique au différend du Sahara occidental ».
Les autorités marocaines avaient aussitôt réagi en expriment leur « rejet catégorique de toute solution n’incluant pas le respect de l’unité et la souveraineté (du Maroc) sur le Sahara », ajoutant que « les propositions de division constituent une nouvelle conspiration contre l’intégrité territoriale » du royaume.
Yasmine Saih