Le temps, c’est vraiment de l’argent en Chine. Ici, chaque citoyen qui sort de chez lui pour une X destination, ne perd pas de temps en route pour bavarder sans motif valable. A l’exception de deux ou trois qui avaient déjà débuté leur chemin ensemble.
Le constat est que tout le monde (Chinois en général) marche très vite dans la rue pour soit attendre ou attraper un métro ou encore pour se rendre dans un centre commercial.
Selon Inés, une Chinoise rencontrée à Beijing (Pékin), il existe un aspect culturel en Chine où les citoyens sont habitués au rythme de vie rapide et qui se reflète dans leurs habitudes de marche.
« Dans les villes densément peuplées, marcher de manière efficace est crucial en raison du grand nombre de personnes. Cela signifie souvent que les gens marchent rapidement et avec détermination, et il est courant de continuer à avancer plutôt que de s’arrêter au milieu des allées. Cela aide à gérer le fort trafic piétonnier dans des endroits animés comme les stations de métro », explique Inés.
Dans le métro, peu d’entre eux s’échangent des mots. Leur seule interface, c’est le téléphone, un outil sans lequel un chinois ne peut vivre, selon notre observation. « Seuls les Africains et quelques Chinois, généralement en couple ou amis » qui se livrent à cœur joie au bavardage dans un lieu qui donne l’impression de ressembler à un cimetière (là où le silence règne en maitre).
Inés, notre interlocutrice indique que le silence qui sévit dans le métro ou train fait partie du concept de «l’ordre public et des bonnes mœurs ». Dans certaines villes, des sanctions correspondantes sont infligées à ceux qui sont accusés d’avoir fait de bruits ou d’avoir jeté des déchets dans le métro.
« Le concept de « l’ordre public et des bonnes mœurs » en Chine englobe les normes sociales et les standards moraux, visant à maintenir l’ordre social et l’intérêt public. Cette notion se reflète en partie dans le fait que les gens restent silencieux dans le métro. L’ordre dans les lieux publics est crucial pour garantir la sécurité et le confort de chacun. Dans les stations de métro et les wagons, le fait de rester silencieux, de ne pas cracher par terre, de ne pas manger et de maintenir l’environnement propre sont tous considérés comme des manifestations de « l’ordre public et des bonnes mœurs »… Il est également possible de considérer que les gens ont besoin de repos », déclare-t-elle.
Elle ajoute que les passagers des métros ou trains profitent de leurs trajets pour se rattraper les taches liées au travail notamment, de lire des e-mails, répondre à des messages ou participer à des réunions virtuelles. Cette tendance est forte à Pékin et Shanghai où les longs trajets sont courants, renseigne Inés.
Ce silence n’est pas du tout inquiétant pour les autres peuples qui, il faut le signaler, ne sont pas victimes d’une mauvaise appréciation de la part des Chinois qui se montrent trop aimant envers les visiteurs.« Un petit sourire fait l’affaire entre eux et nous ».
Une course dans le métro
Il suffit d’acheter une carte et la créditer afin d’emprunter le métro pour aller et rentrer et ce, à moindre coût. 4 Yuan soit 0,57 USD permettent de parcourir une longue distance dans des bonnes conditions. Le métro Chinois est climatisé alors qu’en France par exemple, il ne l’est pas.
En cas de pluie, un « imperméable » est remis à chacun àla sortie du métro pour se protéger de la pluie. Une vraie justice distributive.
Derick Katola depuis Beijing, capitale
de la Chine