En Afrique subsaharienne, depuis une dizaine d’années, les pays riches en ressources naturelles présentent une croissance inférieure à la moitié de celle des pays pauvres en ressources naturelles, et les pays exportateurs de carburants sont les moins bien lotis. Cette divergence s’explique en grande partie par le fait que les pays riches en ressources naturelles, au premier rang desquels les pays exportateurs de carburant, ont subi un choc spectaculaire sur les termes de l’échange.
De plus, l’impact de ces chocs sur les pays riches en ressources naturelles a été amplifié par plusieurs facteurs de vulnérabilité structurels : insuffisance de la gouvernance et de la gestion des recettes tirées des ressources naturelles, climat peu propice aux affaires, manque de capital humain et forte prévalence des conflits et des situations de fragilité. Ces facteurs ont conféré à la politique budgétaire une orientation procyclique et entravé la diversification économique et l’essor du secteur privé.
Pour recréer les conditions d’une croissance durable, il sera nécessaire de mettre en place un environnement macroéconomique stable et d’éliminer les distorsions entraînées par certaines politiques publiques. La consolidation des cadres budgétaires peut contribuer à renforcer la croissance. Les réformes qui visent à remédier aux faiblesses structurelles peuvent aider les pays à diversifier et faire croître leur activité économique.