Le parlement sud-coréen a échoué samedi à adopter la motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, la plupart des législateurs du Parti du pouvoir au peuple (PPP, au pouvoir) ayant refusé de voter sur cette motion.
Après avoir voté contre un projet de loi visant à enquêter sur les scandales impliquant l’épouse de M. Yoon, la plupart des 108 législateurs du parti au pouvoir ont quitté la salle du parlement.
Un législateur du parti au pouvoir est resté dans la salle et deux autres sont revenus après l’avoir quittée.
Sur les 300 législateurs de l’Assemblée nationale, 198 ont voté pour le projet de loi sur l’enquête du procureur spécial sur la première dame, et 102 contre. Au moins deux tiers des législateurs doivent voter en faveur du projet de loi pour qu’il soit adopté lors d’un nouveau vote.
Les législateurs des partis d’opposition, y compris le principal parti libéral, le Parti démocrate, ont nommé les législateurs du parti au pouvoir un par un à l’unisson, les appelant à revenir voter.
Plus de 200 législateurs doivent voter oui pour que la motion de destitution soit adoptée.
Le président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik, a mis fin au processus de vote environ trois heures après avoir attendu les législateurs du parti au pouvoir, annonçant que la motion de destitution était abandonnée faute de quorum.
Devant le bâtiment du parlement, des centaines de milliers de citoyens ont organisé un rassemblement aux chandelles pour demander le vote de la destitution de M. Yoon.
Le Parti démocrate et cinq autres partis mineurs ont déposé la motion de destitution suite à la déclaration de la loi martiale par le président mercredi.
M. Yoon a déclaré une loi martiale d’urgence mardi soir avant de l’abroger mercredi matin, le parlement ayant voté contre. La révocation a été approuvée lors d’une réunion du cabinet.