
Le PAM est profondément préoccupé par l’escalade de la violence au Nord et au Sud-Kivu, qui a déplacé plus de 400 000 personnes au cours des 25 derniers jours. En 2024, plus de 3 millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers dans l’est de la RDC, créant une crise de protection sans précédent.
Au milieu de ce chaos, le PAM condamne fermement cette escalade de la violence et exprime sa solidarité avec les familles affectées, nos collègues et leurs proches. La sécurité et la dignité des personnes déplacées internes restent notre priorité absolue. Au Nord-Kivu, les combats intenses autour de Goma ont transformé des villes en champs de bataille.
Des centaines de milliers de personnes sont actuellement en déplacement, cherchant refuge face à la violence. Au Sud-Kivu, entre le 4 et le 20 janvier, les affrontements à Kalehe et Minova ont déplacé 178 000 personnes. Les familles fuyant les combats font face à des défis inimaginables, quittant des sites de déplacement surpeuplés pour des centres urbains comme Goma ou des zones reculées comme Idjwi et Kalehe.
Chaque étape de leur voyage est semée de dangers. Les déplacés se retrouvent sans endroit sûr où aller, souvent entassés dans des écoles et des églises qui manquent de commodités adéquates. Il ne s’agit pas seulement d’une crise de déplacement ; c’est une crise de protection d’une ampleur immense.
Les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées sont particulièrement vulnérables.
Vivant dans des conditions surpeuplées et insalubres, beaucoup ont un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux. Les hôpitaux à Goma et à Minova sont débordés, traitant les blessés des combats, certains établissements fonctionnant déjà à plus de deux fois leur capacité. Le PAM s’inquiète également de l’impact négatif de cette situation sur l’accès à la nourriture et sur les prix des denrées alimentaires.
Le PAM s’engage à rester dans la région avec son personnel essentiel, mais a temporairement suspendu ses opérations au Nord-Kivu en raison de l’insécurité. Cela signifie que 800 000 personnes prioritaires pour l’assistance ne recevront plus l’aide alimentaire et nutritionnelle vitale. Le PAM se concentre sur le soutien aux 7,1 millions de femmes, d’hommes et d’enfants les plus vulnérables en RDC, qui comptent sur nous pour une assistance vitale et essentielle en 2025. Nous prévoyons de reprendre la fourniture d’une aide cruciale dès que les circonstances le permettront. Les opérations du PAM dans le reste de la RDC se poursuivent sans interruption. Le peuple de la RDC mérite la paix : la paix pour ses enfants, la paix pour ses communautés, et la paix pour son avenir.