Lequotidien
Dans la plaine de la Ruzizi, située dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu, les habitants font face à une crise alimentaire de plus en plus alarmante. La rareté des produits de première nécessité, tels que le riz, les haricots et l’huile végétale, pénalise quotidiennement les familles et menace leur survie. Cette situation précaire est le résultat direct d’une interruption des échanges commerciaux avec les principales villes environnantes, Bukavu et Goma, un phénomène aggravé par la détérioration des conditions de sécurité dans la région. Quoique riche en ressources, la plaine de la Ruzizi est désormais entravée par des obstacles logistiques qui affectent gravement l’approvisionnement des marchés locaux.
L’alerte a été lancée par la Nouvelle Société Civile Congolaise du territoire d’Uvira, qui dénonce cette crise grandissante. Son président, Byamungu Shamamba Paul, a exprimé ses préoccupations face à la vulnérabilité croissante des populations locales. “Les denrées alimentaires qu’on considérait autrefois comme accessibles deviennent de plus en plus rares”, a-t-il affirmé, mettant en exergue l’urgence d’une réponse collective pour remédier à cette situation. Le manque de sécurité ne se limite pas à la simple absence de paix, mais s’étend à des impacts tangibles sur la vie quotidienne des citoyens.
Dans cette même veine, le président de la Nouvelle Société Civile appelle à une réévaluation des priorités des acteurs nationaux et internationaux. Il exhorte les autorités à prendre des mesures concrètes afin d’instaurer un climat de paix propice à la reprise des activités commerciales. Sans une amélioration significative de la sécurité dans la région, les perspectives de retour à la normale semblent sombres, et les conséquences sur la santé et le bien-être de la population pourraient être catastrophiques.
La crise alimentaire de la plaine de la Ruzizi doit servir d’alerte pour la communauté internationale et les gouvernements congolais. La restauration de la sécurité est une condition sine qua non pour permettre aux marchés de retrouver leur dynamisme et garantir l’accès aux produits essentiels. Les voix comme celle de Byamungu Shamamba soulignent l’importance d’une action collective et immédiate pour aider les communautés à sortir de cette impasse. Sans intervention rapide, des millions de vies pourraient être irrémédiablement affectées.
