
Un triplé pour l’histoire. Et un record dans la poche. Ashsaraf Tapsoba n’a pas seulement guidé le Burkina Faso vers les demi-finales de la CAN U-17 CAF TotalEnergies 2025. Il a survolé le quart de finale face à la Zambie, balayée 6-0, en s’offrant trois nouveaux buts, avec une aisance déconcertante. Une réalisation qui a permis à l’attaquant burkinabè de devenir le meilleur buteur de l’histoire de la compétition sur une seule édition, avec sept réalisations en cinq matchs. Un exploit de taille pour un joueur qui n’a pas encore mis un pied chez les A, mais que tout un pays imagine déjà comme la tête de gondole d’une génération prometteuse.
L’instinct d’un sniper
Un doublé contre le Cameroun, un but face à l’Égypte, un autre contre l’Afrique du Sud, et ce triplé éclatant contre la Zambie en quart de finale. Ashsaraf Tapsoba ne laisse jamais passer sa chance. Il surgit là où on l’attend, fait la différence en une touche, avec une précision de finisseur né. « Merci Dieu de m’avoir aidé à marquer. Je suis conscient que c’est l’entraînement qui fait tout », glisse-t-il, modeste, après son triplé. Pas de posture, pas de déclaration à effet. Tapsoba parle peu, mais frappe fort.
Un duel à distance qui électrise le tournoi
Depuis le coup d’envoi de la CAN U-17, un duel à distance anime la compétition : celui entre Tapsoba et Alynho Haidara, le buteur ivoirien, auteur de six buts. Une rivalité entre voisins d’Afrique de l’Ouest, sans hostilité mais avec une intensité qui tire tout le monde vers le haut. « C’est ce qui rend le football si beau, souffle Oscar Barro, sélectionneur du Burkina Faso. Ces concurrences, même à distance, poussent les joueurs à se dépasser. »
Le technicien burkinabè a d’ailleurs scruté la prestation d’Haidara face au Mali : « Il n’a pas besoin de dix occasions pour marquer. Ce genre de joueur élève à lui seul le niveau d’un tournoi. »
Mais Barro voit plus loin que la bataille de buteurs : « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une jeunesse africaine bien encadrée, bien formée. On retrouve des profils qu’on voyait dans les grandes générations passées. Si cette dynamique se poursuit, le football africain changera d’échelle. »
Une histoire en construction
Sept buts, une sérénité rare, et un regard encore juvénile. Ashsaraf Tapsoba ne joue pas pour lui, il joue pour le drapeau. « Je ressens des frissons à chaque fois que j’entends l’hymne de mon pays », confie-t-il, les yeux brillants.
Ce qu’il accomplit au Maroc n’a rien d’un simple éclair. Il construit, à coups de buts et d’attitudes justes, le socle d’une trajectoire solide, promise à de plus hau
ts sommets.