Quoi de mieux pour l’émission “Maloba na base » (Parole à la base) que d’entamer le mois de mars, mois dédié à la femme et par ricochet à la famille, que de donner la parole à une grande dame et mère de famille, de surcroit champion de lutte contre les violences domestiques ? Pour sa livraison du mercredi 1er mars 2023, le studio bleu de la Rtga, pour l’émission Parole à la base a été honorée de la visite de la responsable Rdc de G100 en charge de lutte contre les violences domestiques, le groupe des 100 femmes influentes à travers le monde, à savoir Caroline Pindi Norah. Le thème choisi pour l’émission était : “L’impact du recours au Malewa: solution ou source des problèmes en famille? Comment en tirer le meilleur parti” En lingala : “Momesano ya kolia malewa, libaku to lisungi po na libota. Lolenge malamu ya kosala”.
Il s’observe de plus à plus à Kinshasa, dans la capitale congolaise, pour des contraintes de la vie modernes, que des familles ne partagent plus régulièrement des repas communs. Contraint de quitter le foyer, chacun selon son horaire propre, hors domicile. L’on est dans l’obligation de recourir à d’autres cadres la restauration pour combler ses besoins physiologiques. Les mieux connus sont ces restaurants de fortunes mieux connus sous le nom de ‘Malewa’.
Les étudiants dans des universités et autres instituts supérieurs, les travailleurs dans l’administration publique et même les ouvriers d’usines, pendant la pause à midi et parfois même très top avant d’entamer leurs journées de travail, chacun en ce qui le concerne, recourt au Malewa pour s’alimenter. Ceci constitue donc une solution pour satisfaire les besoins physiologiques.
Toutefois, comme la relève la responsable G100 de lutte contre les violences domestiques, Caroline Pindi Norah, ” le recours aux Malewa, doit être un palliatif et non la règle car, pour la paix des ménages, le dialogue est capital et les repas en famille constituent des occasions uniques de dialogues”.
La rupture du dialogue dans la famille est donc la voie royale pour la dislocation de la famille, la famille étant la cellule de base de la société, des répercussions finirons par secouer toute la nation.
En outre, l’adduction aux Malewa peut faire que les tenants des Malewa finissent par jouer d’autres rôles que celui du ‘client’ (ou souvent de la cliente). “Il n’est pas rare que des relations extra- conjugales naissent en force des fréquentations régulières”, prévient Caroline Pindi qui est également présidente de l’ONG Mille et un espoir (MIES) qui milite pour la protection des personnes vulnérables principalement les femmes et les enfants.
Toutefois, loin de faire du féminisme radical, MIES milite plutôt pour l’harmonie et la paix domestique pour tous les membres du foyers, époux, épouse, enfants, parents et personnel domestique, tous ceux qui constitue la maisonnée.
De ce fait, conformément aux us et coutumes du pays, il revient premièrement à l’épouse de veiller à la bonne restauration du ménage. Ne pas s’assumer, “contraignant ainsi les membres du foyer à recourir au Malewa, peut aussi être considérer comme une violence domestique faite au mari ainsi qu’aux autres membres de la maisonnée”, a souligné la représente RDC de G100 sur les antennes de ‘Maloba n’a base’ de la Rtga.
Malewa, comment en tirer le meilleur parti ?
Comme l’on a eu à le préciser ci-haut, les contraintes du mode de vie citadin, obligent à recourir aux repas en dehors du cadre familial dont les ‘Malewa’. Étant devenus un besoin pour satisfaire les besoins physiologiques, les Malewa sont devenus également ‘business’. Vus sous cet angle, la Présidente de mille et un espoir qui prône également l’autonomisation de la femme, Caroline Pindi Norah suggère aux tenants des Malewa “de s’investir consciencieusement et avec responsabilité pour la réussite de leur petite entreprise”.
Elle n’a pas non plus manqué de lancer l’appel aux autorités civiles pour qu’ils encadrent au mieux ces Cheffes d’entreprises, car “beaucoup d’entre elles scolarisent leurs enfants grâce à leur Malewa et il y a même certaines qui roulent carrosses. Il importe donc de les former en matière de gestion et d’éducation financière “, Conseille Norah.
L’émission étant interactive, Béthel, une auditrice de l’émission interviendra en ligne pour fustiger “des tracasseries certains agents dits de l’ordre qui, dérapant de leur devoir de faire appliquer l’opération coup de poing initiée par l’hôtel de ville de Kinshasa, se permettent de renverser les marmites de nourritures s’ils ne se servent à volonté sans payer”.
Et Béthel de conseiller aux tenanciers de Malawa de “veiller scrupuleusement à l’hygiène dans leurs préparations et d’éviter de revendre les invendus d’aliments après la pasteurisation par chauffage, ce qui occasionne des indigestions”.
Il sied de souligner que les recettes typiques de la gastronomie congolaise ne sont proposées que dans des Malewa de ce fait, “protéger les Malewa, c’est également protéger notre gastronomie il est donc important que le constituant vote des lois en faveur de ces petites entreprises qui ne constituent pas seulement source de revenus pour la famille et concourent à l’autonomisation de la femme mais également un moyen de préserver le patrimoine gastronomique nationale”, conclu Caroline Pindi Norah qui, nous le lui souhaitons pourra être membre du Parlement dans la mandature qui sera issue des élections législatives de 2023.
Willy Makumi Motosia