Dans son discours, Félix Tshisekedi a souligné que la RDC et ses minerais ont été à l’origine de toutes les révolutions du moment : le caoutchouc pour l’industrie automobile, le cuivre pour les réseaux électriques, l’uranium pour la première bombe atomique, et maintenant le cobalt qui constitue le minerai principal pour la transition énergétique. A l’en croire, la RDC a assaini son environnement d’affaires afin de positionner le pays comme destination de choix pour les investissements en Afrique.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est en visite en Afrique du Sud pour rencontrer son homologue Cyril Ramaphosa et pour promouvoir les possibilités d’exploitation minière dans un climat des affaires réformé en République démocratique du Congo, indique un communiqué signé par Eric Nyindu.
Il est accompagné à cet événement par le ministre des Finances Nicolas Kazadi ; le ministre de l’Industrie Julien Paluku Kahongya ; le ministre des Affaires Étrangères Christophe Lutundula, et le ministre des Mines Antoinette N’samba Kalambayi. Le même document précise que le Président de la République et les ministres qui l’accompagnent tiendront des réunions bilatérales avec des investisseurs et des banquiers influents pendant les quatre jours du forum qui s’étalent du 6 au 9 février, l’occasion d’explorer de nouvelles opportunités pour attirer les investisseurs en RDC.
En effet, moins de 20 % des vastes richesses minières du pays sont explorées à ce jour, faisant ainsi de la RDC un territoire vierge pour la découverte de nouveaux gisements d’intérêt mondial.
Le Président Tshisekedi a souligné que la RDC et ses minerais ont été à l’origine de toutes les révolutions du moment : le caoutchouc pour l’industrie automobile, le cuivre pour les réseaux électriques, l’uranium pour la première bombe atomique, et maintenant le cobalt qui constitue le minerai principal pour la transition énergétique. Il a insisté sur le fait que le peuple congolais devait, cette fois, s’impliquer davantage.
Un environnement assaini
« Mon pays est prêt à mettre en place des accords mutuellement bénéfiques avec tous les partenaires ayant besoin de nos ressources », a déclaré le Chef de l’État congolais, soulignant que la RDC recherchait des partenariats public-privé mutuellement bénéfiques, afin de créer des chaînes de valeur de la mine à l’usine. Ce qui créera des emplois et des moyens de subsistance aux congolais et aux communautés congolaises.
La RDC « a assaini son environnement d’affaires afin de positionner le pays comme destination de choix pour les investissements en Afrique ». Au nombre de ces mesures a été cité un cadre juridique incitateur aux opérations d’affaires, protecteur des droits de propriété et facilitant le règlement des différends. « Des avantages fiscaux et d’autres facilités liées à la promotion des investissements sont accordés dans le cadre du Code des investissements, du Code Minier révisé, des zones économiques spéciales et du guichet unique pour la création des entreprises ainsi que du guichet unique global pour le commerce extérieur », a renchéri le président.
Selon le chef de l’Etat, le gouvernement a entrepris des réformes « pour garantir non seulement un bon climat des affaires, mais aussi pour assurer une part équitable des revenus tirés des ressources minières au bénéfice du peuple congolais, ce, dans une perspective de développement durable », a déclaré le président Tshisekedi.
La Rdc cite en exemple le partenariat avec la Zambie et les Emirats Arabes Unis
En partenariat avec la Zambie, poursuit Félix Tshisekedi, la RDC a mis en place des usines de raffinage du cobalt, afin de produire des batteries électriques pour les véhicules. La RDC possède les plus grandes réserves de cobalt au monde qui s’évaluent à 3,5 millions de tonnes métriques selon les estimations de la Banque mondiale en 2021, soit près de la moitié des réserves mondiales de ce métal.
Avec les Émirats Arabes Unis, la RDC a créé des entreprises mixtes pour établir une chaîne de valeur pour l’or artisanal, et commencera bientôt à extraire et à fondre les métaux 3T (étain, tungstène, tantale). Selon les estimations, entre 500.000 et 2 millions de creuseurs informels, ou « mineurs artisanaux » au Congo, creusent dans des conditions périlleuses. Des efforts sont fournis en RDC pour formaliser les mines artisanales, qui sont souvent contrôlées par des groupes armés et sont à l’origine de guerres entre milices et de violences contre les communautés locales. Les minerais extraits illicitement des mines artisanales font généralement l’objet d’un trafic et d’une contrebande au-delà des frontières du Congo vers les pays voisins, notamment le Rwanda, privant ainsi le gouvernement de la RDC de revenus essentiels.
En tant que lieu d’investissement, le président a assuré aux investisseurs potentiels que « toutes les mesures nécessaires sont prises pour rétablir la paix » dans la ceinture minière de l’est du Congo, où se trouvent de nombreux gisements de cobalt, d’or, de lithium et de cuivre.
L’African Mining Indaba attire un melting-pot de gouvernements, de ministres, de grandes et de petites sociétés minières, de financiers, d’investisseurs, d’experts en technologie et de fournisseurs d’équipements, offrant une occasion unique de conclure des accords pour le développement durable.