
La situation au sein du camp militaire Saio, implanté dans la commune d’Ibanda à Bukavu, devient de plus en plus préoccupante. Des actes de vandalisme sévissent, avec des portes et des tôles arrachées tant le jour que la nuit, laissant présager un désarroi profond qui règne sur ce site jadis sécurisé.
Le constat est implacable : l’abandon progressif de ce camp témoigne d’une dérive inquiétante. Chaque jour, la dégradation s’installe un peu plus, et la question se pose : qui sont les véritables responsables de cette dégradation ? Les voix s’élèvent et les regards se croisent, mais l’ombre du doute plane toujours.
Il est essentiel de rappeler que cette situation survient dans un contexte particulièrement fragile. Depuis le retrait des forces armées congolaises (FARDC) de Bukavu le 14 février 2025, la ville est désormais sous l’influence de l’Afc/M23. Ce vide sécuritaire crée un terreau fertile pour les comportements destructeurs, transformant les lieux de protection en espaces de chaos.
Face à ce tableau alarmant, les habitants de Bukavu se retrouvent dans une spirale d’inquiétude. Le camp militaire, autrefois symbole de sécurité et de défense, est désormais un reflet de l’instabilité qui caractérise la région. Il est impératif qu’une réponse rapide et efficace soit apportée pour protéger non seulement l’intégrité du camp, mais aussi la sécurité et la sérénité des citoyens de Bukavu.
Ces événements soulèvent des questions essentielles sur la responsabilité des autorités compétentes. Quelles mesures peuvent être mises en place pour sécuriser le camp militaire Saio et restaurer la confiance des habitants ? Les enjeux dépassent la simple préservation d’un bâtiment ; ils touchent au cœur de la paix et de la sécurité qui semblent s’évanouir dans l’incertitude.
Face à cet état de fait, une mobilisation des acteurs locaux et des forces de sécurité est plus que jamais nécessaire. La défense des biens publics et la protection des communautés doivent devenir une priorité.