Sept agents temporaires de la CENI, ayant travaillé à la révision du fichier électoral (RFE) 2023, dans la première aire opérationnelle à Kinshasa, ont été arrêtés ce lundi 27 mars 2023, par la police nationale congolaise et relâchées plus tard.
C’est devant le siège de cette institution d’appui à la démocratie où ils s’étaient donnés rendez-vous pour revendiquer le paiement de leurs salaires.
En effet, un mois après la clôture officielle des opérations d’enrôlement, ces derniers n’ont jamais été payés.
Mécontents de cette situation, ils ont résolu de faire pression, en organisant des mouvements de revendication, pour obtenir le paiement de leurs salaires.
Selon plusieurs sources concordantes, ces agents arrêtés ont été acheminés au Camp Lufungula où ils avaient été incarcérés.
Aux dernières nouvelles, ils avaient été libérés vers 17h, grâce à l’implication du Directeur de Cabinet du président Denis Kadima.
Réagissant contre cette arrestation qu’il qualifie d’arbitraire, un agent temporaire, ayant requis l’anonymat, s’est confié à la rédaction de congoprofond.net pour stigmatiser le comportement des agents de la police qui ont utilisé la brutalité, alors que la marche était pacifique.
« Nous étions en train d’exprimer calmement nos desiderata et subitement c’est la police qui a débarqué, avec brutalité, pour nous disperser et à l’occasion, ils ont arrêté nos collègues », a-t-il relaté.
Aussi, s’est-il interrogé : « Nous nous posons la question si, en République Démocratique du Congo, la démocratie existe ? ».
Rappelons que c’est depuis le dimanche 26 février 2023 que l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs a pris fin, sans que les salaires des agents qui ont travaillé ne soient payés.
Pour cette raison, depuis le lundi 13 mars dernier, tous ces intervenants temporaires, notamment les conseillers techniques provinciaux (CTPRO), les conseillers techniques territoriaux (CTT) et les membres des centres d’inscription (MCI), organisent des manifestations.
Dans la situation comme telle, il revient coûte que coûte aux autorités de la Centrale électorale d’agir pour remettre ces citoyens congolais dans leurs droits.
Jean-Luc Lukanda