Dans un rapport sur l’économie congolaise publié pendant le mois en cours, la Banque mondiale a affirmé que l’économie congolaise se redresse progressivement. Tout en soulignant la fragilité de cette croissance qu’elle justifie par l’instabilité de la production pétrolière sur le marché mondial, Mais l’institution de Breton Woods suggère au pays d’envisager des instruments de recettes fiscales intelligents face au climat.
La Banque mondiale rappelle que la croissance de l’économie congolaise est soutenue par les activités pétrolières et non pétrolières qui devraient croître respectivement de 4.2 % et 3.5%. Cette reprise économique demeure fragile, selon la Banque mondiale qui précise que cette fragilité est due à l’instabilité de la production pétrolière sur le marché mondial.
Aussi, l’institution de Breton Woods sur que «pour soutenir la durabilité des forêts, malgré les contraintes budgétaires et les financements internationaux limités, le Congo peut envisager des instruments de recettes fiscales intelligents face au climat. Il s’agirait d’aligner les taux d’imposition sur la durabilité des méthodes de production du bois, tels que le système de «bonus-malus» introduit dans certains pays de la région».
Le communiqué de la Banque mondiale indique que, pour répondre aux défis multiformes auxquels il est confronté le secteur forestier, il est nécessaire pour le Congo de combiner les instruments fiscaux et la meilleure gouvernance forestière, à travers l’amélioration de l’application des lois, du contrôle et la transparence pour aider le pays à protéger ses forêts, tout en renforçant le rôle du secteur forestier dans l’économie.
Il s’agit également, selon la Banque mondiale, de renforcer la coopération régionale grâce à des réglementations harmonisées, la bonne application de la loi et un meilleur alignement des politiques fiscales forestières pour permettre aux pays du bassin du Congo de mieux faire face aux défis transfrontaliers, d’améliorer les capacités institutionnelles et d’attirer davantage de financements internationaux.
Le rapport de cette institution financière plaide pour un soutien international et une indemnisation à plus grande échelle des efforts déployés par les pays du bassin du Congo pour préserver leurs forêts qui constituent un bien public mondial essentiel sous la forme de services de régulation du climat et de biodiversité.
Il sied de noter que «La République du Congo a pris de l’avance sur les autres pays de la CEMAC pour mettre en œuvre l’interdiction d’exportation de grumes à partir de juillet 2023. Cette mesure favorise la diversification économique et l’accès aux marchés, la transition étant facilitée par les investissements antérieurs dans les infrastructures et les capacités, ainsi que le nouveau code forestier», a ajouté Vincent De Paul Tsoungui Belinga, économiste principal et principal auteur de ce rapport.
Par Roch Bouka/ correspondant de la RTGA World au Congo.