
Théophile Mbemba Fundu, président national de l’Alliance pour l’Alternance et le Progrès (AAP), parti politique membre de l’Opposition radicale, a vu juste sous peu. En début du mois de février, il a lancé un appel pathétique en direction des Congolais épris de paix pour la tenue d’un dialogue national inclusif et consensuel devant réunir toutes les forces vives de la Nation.
En effet, devant la crise persistante qui mine la République Démocratique du Congo, Théophile Mbemba di Liyundu a tôt fait d’exhorter les Congolais à bien scruter l’avenir de leur pays. Celui-ci, note-t-on, est en proie à des crises multiformes, dont la détérioration inquiétante de sa sécurité et de sa souveraineté est, non seulement, caractérisée par les rebellions qui tuent, pillent et violent, surtout dans la partie Est du pays, mais aussi et surtout par une « gestion politique et économique non consensuelle, tirée à quatre épingles ». Devant ce climat délétère qui s’accentuait au fil des jours, Théophile Mbemba a récemment tiré la sonnette d’alarme, tout en exprimant sa profonde consternation.
Mais, mû par la détermination et sa volonté de voir le pays sortir de l’impasse, pour sauver la Nation congolaise, il a appelé les uns et les autres à mettre de l’eau dans leur vin, réitéré son engagement à rechercher des solutions durables pour la paix dans le pays.
Cohésion nationale
Pour ne pas faire deux, dans une déclaration politique signée de sa propre main, l’AAP a exprimé sa solidarité envers les populations du Grand Kivu, durement affectées par le conflit. « Nous adressons nos sincères condoléances aux familles des victimes et notre compassion aux déplacés de guerre », a souligné le président de ce parti politique. En même temps, ce professeur d’université dénonçait l’implication des troupes rwandaises dans le conflit à l’Est du pays.
L’occasion faisant le larron, l’AAP, à travers son président, s’est aussi féliciter de l’initiative prise par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) : celle de rassembler les filles et fils de la RDC autour d’un idéal commun : la cohésion nationale.
En effet, la CENCO et l’ECC ont rencontré, lundi 3 février, Félix Tshisekedi et le président de l’Assemblée nationale à qui ils ont présenté le « Pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et dans les grands Lacs ». Sans oublier le leader de l’ECIDE, Martin Fayulu. Les calotins ont poursuivi leurs consultations dans la partie Est du pays où ils ont rencontré les leaders du M23-AFC, basés avec leurs rebellions à Goma, avant de s’envoler pour l’Europe. Cette tournée vise, rappelons-le, l’adhésion de tous les acteurs politiques impliqués afin de résorber cette crise qui mine dangereusement le pays.
C’est ainsi qu’aux yeux de AAP, ce « Pacte social pour la paix et le bien vivre ensemble en RDC et dans les grands Lacs » apparait comme la seule issue de parvenir à la cohésion nationale et à la réconciliation nationale entre filles et fils du pays. C’est ainsi l’AAP Théophile Mbemba soutient la démarche de la CENCO et de l’ECC et appelle à des discussions inclusives.
L’appel de Tshisekedi
Samedi 22 février, le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi a fait une annonce aux membres de sa famille politique, son projet de formation d’un Gouvernement d’union nationale, symbole d’une coalition nationale contre l’ennemi de la République démocratique du Congo, lors d’un échange avec des députés et des sénateurs de la majorité.
Cette initiative vise, a-t-il expliqué, à rassembler les forces politiques congolaises dans un contexte de crise, en particulier face à l’agression extérieure. Au chapiteau de la Cité de l’Union africaine, Félix Tshisekedi a affirmé donc vouloir « entamer, incessamment, « des consultations auprès des forces vives de la Nation, en vue de consacrer une nouvelle dynamique de gestion de la crise pouvant déboucher sur la formation d’un Gouvernement d’union nationale », a-t-il révélé.
Plus qu’un simple ajustement ministériel, il s’agira avant tout d’une réponse nationale à l’agression dont le pays est victime. Face à cette situation, la priorité absolue demeure le salut de la patrie, et ce, au prix de l’unité des acteurs politiques de la Majorité présidentielle et de l’Opposition.
C’est dans cet esprit que le parti politique Alliance pour l’Alternance et le Progrès estime qu’en cette période de guerre menée par les M23/AFC soutenus par le Rwanda, « au regard de l’initiative de la CENCO et l’ECC en vue d’un pacte républicain pour la paix et le mieux vivre ensemble, ainsi que des processus de Luanda et de Nairobi encouragés et soutenus par la communauté́ internationale, la formation d’un gouvernement de cohésion nationale pour renforcer l’unité́, défendre la souveraineté́ et l’intégrité territoriale, est la sensée être la conclusion logique d’un dialogue inclusif et souverain, sans lequel le gouvernement d’unité nationale sera de nom sans effet concret des attentes du peuple congolais », a expliqué Théophile Mbemba Fundu, hier mardi 25 février.
En clair, le parti cher à Théophile Mbemba appui l’initiative du Chef de l’Etat, président de la République, Félix-Antoine Tshisek
edi.
Willy Kilapi