
Un mois après le cessez-le-feu immédiat à l’est de la RDC et le retrait des forces rwandaises, réclamé par l’ONU avec le vote de la résolution 27-73, le Conseil de sécurité s’est à nouveau réuni hier jeudi pour constater les évolutions grâce au rapport de l’envoyée spéciale du secrétaire général et cheffe de la Monusco. Les situations sécuritaire et humanitaire s’étant aggravées, le Conseil a réitéré sa volonté de voir se dégager une solution politique. À New York, le ministre des Affaires étrangères rwandais a nié l’implication active des soldats rwandais, et a violemment attaqué la Monusco.
Depuis un mois, l’Alliance Fleuve Congo et le M23 se sont emparés de larges portions du Nord et du Sud-Kivu. La cheffe de la Monusco pense que les régions de Maniema et Tshopo sont leurs prochaines cibles. Elle a aussi décrit une situation humanitaire qui empire à cause du système bancaire hors service, ou des mauvaises infrastructures qui ne permettent pas l’acheminement de denrées. Elle a demandé la réouverture des aéroports de Goma et de Kavumu.
Les ambassadeurs de RDC, de l’Angola et du Burundi, comme l’ensemble du Conseil, ont réclamé un règlement politique. Le chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe a refusé de confirmer à la presse le nombre de soldats rwandais déployés.
« Au Rwanda, nous avons déployé des mesures défensives le long de notre frontière, pour nous défendre, contre les menaces émanant ces 30 dernières années de l’est de la RDC. Les milices et les groupes qui travaillent pour le gouvernement de Kinshasa et ne veulent que renverser le gouvernement rwandais », a-t-il affirmé.
Le ministre des Affaires étrangères rwandais a aussi attaqué à charge la Monusco, l’accusant de « tordre les faits », de ne pas être neutre et d’avoir failli à sa mission de démanteler les groupes armés congolais, malgré le soutien unanime du Conseil pour la force onusienne.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten