
Alors que le financement des bailleurs ne cesse de diminuer, le directeur du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS), estime impérieux pour le Gouvernement congolais d’augmenter sa contribution afin de mieux faire face à la lutte contre la tuberculose, le Vih/SIDA et le paludisme.
Présent à la cérémonie officielle du lancement de la journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, le lundi 24 mars 2025, dans les installations de l’INPSS, le docteur Aimé Mboyo a fait savoir que la problématique du financement lié à ces trois maladies est très cruciale au plus haut niveau de l’exécutif national en dépit de toutes les autres priorités, notamment la guerre d’agression.
« C’est vrai que le financement des bailleurs diminue, et le thème de cette année est très éloquent. Le thème met l’accent sur plus d’engagement, plus d’investissement et plus d’actions (…) Le Gouvernement de la République est très engagé malgré toutes les priorités qui se présentent à lui notamment la guerre à l’est. Il devra accroitre sa contribution pour faire face à tous les défis liés contre la tuberculose, le Vih/SIDA et le paludisme », a déclaré le Directeur du PNLS, lors d’un entretien eu dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose, le 24 mars, sous le thème : « Oui ! Nous pouvons mettre fin à la tuberculose : S’engager, investir et agir concrètement ».
La lutte contre ces trois maladies dépendant de l’extérieur
L’appel interpellateur du Directeur du PNLS vaut tout son sens. Car, il faudra rappeler que la réponse à la lutte contre la tuberculose, le Vih/SIDA et le paludisme en République démocratique du Congo est financée à 80% par deux grands bailleurs de fonds, à savoir : Le Programme de la présidence des Etats-Unis PEPFAR et le Fonds mondial. Ce qui rend incontestablement la lutte contre ces trois maladies dépendant de l’extérieur. Le contraire aurait été idéal maintenant que la plupart des partenaires sont en train de diminuer leur financement alors que d’autres ont décidé carrément de suspendre.
Devant cette triste réalité, le Gouvernement congolais devra encore se montrer plus responsable à s’assumer, parce que les défis liés à ces trois maladies n’ont pas changé. C’est ce qu’a dit le Directeur du PNLS : « Avec les deux secrétaires généraux de notre ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, nous venons de se rappeler qu’il faut absolument que l’Etat prenne à deux bras cette problématique de financement, parce qu’il est vrai que le financement diminue mais nous avons encore des défis dans la lutte contre la tuberculose, dans la lutte contre le VIH et même dans la lutte contre le paludisme », a-t-il souligné.
Prince Yassa