Le Président Félix-Antoine Tshisekedi a signé le 30 décembre 2024 une ordonnance portant mesures collectives de grâce. Cette ordonnance a été lue le 31 décembre à la télévision publique congolaise, la RTNC.
Cette mesure a été prise pour « marquer d’un sentiment particulier d’humanité, de pardon et de clémence la clôture de l’année 2024 ainsi que les festivités de nouvel an 2025 ».
Selon l’ordonnance, la remise de la peine restant à exécuter est accordée à toute personne condamnée à une peine de servitude pénale ou des travaux forcés inférieure à 5 ans par décision judiciaire devenue irrévocable à la date du 31 décembre 2024.
L’ordonnance a aussi fait allusion à la commutation de la peine de mort en celle de servitude pénale à perpétuité qui est accordée à toute personne condamnée par décision judiciaire devenue irrévocable au 31 décembre 2024.
Selon certains analystes, la décision du président Félix-Antoine Tshisekedi, bien qu’elle puisse être vue comme un geste humanitaire et un signe de clémence en période de fêtes, soulève plusieurs questions sur la portée réelle de cette mesure. Scientifiquement, on pourrait souligner que la remise de peine pour les infractions mineures, sans distinction des causes sous-jacentes des condamnations, peut manquer de cohérence dans le cadre de la justice pénale.
Politiquement, cette ordonnance pourrait être perçue comme un moyen de gagner du soutien populaire sans aborder les réformes structurelles nécessaires du système judiciaire. De plus, la commutation de la peine de mort en servitude pénale à perpétuité soulève des interrogations sur le respect des droits humains et sur la véritable réhabilitation des condamnés. Cette mesure risque d’être critiquée pour son opportunisme, en particulier en l’absence d’un cadre juridique solide garantissant une réelle réintégration des libérés.
Ne perdons pas de vue que notre justice est malade.