Dans son discours à l’occasion du Forum économique de Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a indiqué que la France et dans une plus large mesure l’Union européenne dont elle est un éminent membre, demeurent des partenaires historiques pour la République Démocratique du Congo et pour le continent africain dans son ensemble, notamment dans ce qui a trait aux questions économiques, sécuritaires, humanitaires, culturelles, éducatives et sanitaires. « Cette rencontre est donc une belle occasion d’assurer un suivi concret des engagements pris en février 2022 lors du sixième sommet « Union Européenne-Union Africaine » en impliquant les secteurs public et privé sur les sujets prioritaires identifiés », dit-il.
En ces temps où de nombreux défis s’imposent à nos populations, aux niveaux local, régional et continental, il est important de pouvoir se rassurer de l’appui de nos partenaires en sus des inlassables efforts que nous déployons conformément aux responsabilités constitutionnelles et légales nous conférées par le souverain primaire, et que nous assumons avec dévotion.
Tshisekedi en a profité pour rappeler que la République Démocratique du Congo fait face, notamment, sur le plan sécuritaire, à une agression vile et barbare de son territoire perpétrée par la République du Rwanda voisine, sous couvert du mouvement terroriste « M23 », et de manière plus générale, non seulement, à des défis climatiques liés à la préservation de son écosystème eu égard du rôle lui attribué dans la sauvegarde de la planète ; mais aussi, à des défis en termes infrastructurels, éducationnels, industriels et sanitaires, pour ne citer que ceux-ci.
« Ce forum économique a permis de faire un tour d’horizon des possibilités de coopération qui s’offrent communément à nos deux pays. À cet égard, j’aimerais adresser mes remerciements à vous tous qui avez activement participé aux différentes tables rondes organisées dans ce cadre et qui, par cet acte, avez mis au jour de nouvelles possibilités de rapprochement entre nos deux pays dans différents domaines et secteurs », reconnait le chef de l’Etat.
Selon lui, cette initiative est d’autant plus à saluer qu’elle s’effectue à un moment particulier où mon pays s’est engagé à poursuivre des réformes dans plusieurs domaines prioritaires tels que l’éducation et l’effectivité de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base ; L’amélioration du climat des affaires à travers une série de réformes visant son amélioration et spécialement au plan de la sécurité juridique et judiciaire pour inciter plus d’investissements dans le pays ; Le domaine du numérique avec l’accélération des réformes visant à mettre en place un cadre adéquat pour le développement du numérique ; ainsi que le lancement d’un vaste programme de développement local des 145 Territoires que compte le pays.
Les deux dernières années ont démontré l’importance de renforcer la résilience de nos économies, notamment dans son adaptation à de nouvelles réalités provoquées par des chocs de tous types. En effet, la pandémie de Covid-19 puis le conflit russo-ukrainien ont de manière évidente révélé le besoin d’opérer des réajustements importants sur les différentes politiques et approches économiques adoptées à tous les niveaux au vu des effets négatifs générés par la survenance malheureuse de ces deux évènements.
C’est à la lueur de ce constat qu’il nous revient aujourd’hui de repenser notre cadre de coopération au regard de nouvelles priorités et enjeux de l’heure. Il est ici question de souveraineté alimentaire et de santé publique, sans toutefois omettre la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, qui demeurent tout aussi urgentes et pressantes que les premières.