Greenpeace Africa, voulant travailler dans une concession de conservation fût-elle concession des « communautés locales », ne peut plus se prononcer sur la question de l’attribution des concessions ou de violation de la loi, sans être qualifié de juge et partie. Il est clair que son acharnement incompréhensible sur la société américaine Wildlife Work Carbon LLC traduit sa mauvaise foi et son incapacité à obtenir la même chose que son concurrent. Signe que tout ce qui provient de lui (rapports ou communiqués de presse) doit être ignoré et jeté dans la poubelle de l’histoire. Sinon, Greenpeace Africa n’a d’autre choix que de se constituer en une société de droit congolais pour prétendre bénéficier des avantages liés à ce statut. Tout ce que cette Ong fera sera considéré comme l’expression d’un adversaire mécontent et ayant perdu tout espoir de gagner quelque chose.
Le média en ligne Scoop RDC vient de découvrir le pot-aux-roses, les raisons fondamentales des attaques de Greenpeace contre la société américaine Wildlife Works, spécialisée dans le crédit carbone. En effet, cette dernière est allée au village de Lokolama dans le Territoire de Bikoro, pour commencer un projet de conservation dans les tourbières de ce village. Seulement, arrivés sur place, ils ont d’abord commencé à s’attaquer au Worldwide Fund for Nature (WWF) qui a travaillé avec les communautés de Mpenzele et de Lokolama dans l’obtention des concessions forestières des communautés locales.
Pour de raisons évidentes d’appropriation des ressources, Greenpeace a redessiné les cartes de la concession de Lokolama, pour s’approprier le maximum des tourbières sous prétexte que les terroirs du village de Lokolama s’étendraient jusque dans la concession forestière des communautés locales de Mpenzele. Ils vont ensuite inciter les communautés pygmées de Lokolama à s’attaquer aux populations bantoues de Mpenzele, faits étayés dans un rapport publié par le Conseil Consultatif Provincial des Forêts. La situation a failli dégénérer en un conflit ouvert et sanglant n’eut été l’intervention du Gouvernement provincial de l’Equateur qui a décidé le désengagement des deux ONG internationales dans « l’accompagnement des communautés ».
En s’engageant dans la gestion des « concessions forestières » furent-elles « concessions des communautés locales », Greenpeace s’est mis en situation de concurrence avec les sociétés privées de conservation forestières qu’ils se sont mis à combattre. Seulement, en se mettant derrière les concessions des communautés locales, ils se mettent en situation de non-paiement des taxes et redevances (donc en concurrence déloyale) et maximisent aussi les gains qu’ils peuvent tirer des fonds qu’ils reçoivent des bailleurs de fonds internationaux ! D’où les attaques dirigées non seulement contre WWC mais aussi et surtout contre les acheteurs des « crédits carbone » dans le monde. Ne serait-ce pas pour s’assurer un monopole lors de la « levée des fonds » auprès des bailleurs ?
Un bain de sang évité
Dans sa recherche des financements verts, Greenpeace est prêt à tout, même à la provocation des conflits entre communautés comme il y a quelques temps à Oshwe et tout dernièrement à Bikoro. Il y a eu des émeutes graves à Oshwe à cause de l’irresponsabilité de ses agents. Dans sa lettre en réponse au Gouverneur de la province de l’Equateur, le Coordonnateur régional pour l’Afrique Centrale s’attaque aux communautés entières en raison de leurs origines et de leurs appartenances ethniques et niveaux d’éducation. S’il y avait eu bain de sang à Bikoro, à qui devait Greenpeace renvoyer la responsabilité ? Certainement à l’élite bantoue de Bikoro qu’ils accusent d’esclavagisme ! Greenpeace se ferait ainsi prévaloir de ses propres turpitudes.
Green Peace Africa à tout faux
Que peut-on croire d’un professeur d’université qui triche déjà dans la signature de son nom ? M. Monsembula, car c’est de lui qu’il s’agit, signe le titre de PhD à côté de son nom, alors qu’il n’a jamais obtenu un diplôme de doctorat de philosophie (Philosophiae Doctor) qui est généralement délivré par les universités anglo-saxonnes, lequel implique des cours, un examen compréhensif (ou examen de synthèse au Canada) et la présentation d’une Dissertation. Ce titre est généralement inscrit dans le diplôme. Monsieur Monsembula a terminé son doctorat en biologie à l’UNIKIN. Ce n’est pas un Ph.D., tout le monde le sait. Donc, faux dans la signature déjà !
Le premier scoop de Greenpeace pendant la période de la COP27 prétendait que WWC devait récupérer les concessions de la société Tradelink à Basoko. Le Scoop lui-même était baptisé « Tradelink saison2 ». On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien de tout cela. La concession de WWC n’a aucun lien avec les concessions de « Tradelink ». C’est ce que la rédaction du journal Le Quotidien a pu vérifier. Encore une fausse accusation.
M. Monsembula et un de ses supplétifs du Webb anonymement appelé Arnaud Labrousse (qui est peut être lui-même ou un autre agent de Greenpeace), avaient aussi prétendu dans des messages que plusieurs d’entre-nous avaient reçus, qu’une filiale de WWC aurait obtenu la signature de 2 concessions forestières dans le territoire de Basoko pour des superficies supérieures à la limite légale de 500.00 ha. Au cours de la Conférence de Presse à laquelle le Quotidien a été convié, la Société Civile nationale a montré que SORFA Congo ne dispose que d’une concession de 282.950 hectares dans le Territoire de Basoko. Autre fausse information !
Greenpeace Afrique a également prétendu que la société SORFA Congo a déposé sa demande d’immatriculation au nouveau registre de commerce le 16 mars 2023, soit deux semaines après la signature des contrats de concession forestières de conservation. Toujours lui, le média en ligne scoop RDC vient de vérifier au guichet unique et dément catégoriquement cette information. Encore faux !
Il est également faux de créer un amalgame entre personnes morales à cause de l’existence d’un même actionnaire majoritaire. Le confrère Scoop RDC a posé la question de savoir si l’on peut considérer KLM, Air France et Kenya Airways comme une seule et même entité. A cette question, Greenpeace Afrique n’a pas encore répondu.
De même, une lecture partielle d’un article de loi crée une demi-vérité qui n’est pas loin d’un mensonge. La bonne compréhension de la Loi est celle-ci à mon sens en ce qui concerne le cautionnement : « si les travaux [de l’exploitant] sont de nature à causer un dommage ou s’il est à craindre que ses ressources ne soient pas suffisantes pour faire face à sa responsabilité, l’exploitant est tenu de déposer un cautionnement auprès d’une institution financière établie en République Démocratique du Congo, en vue de garantir le paiement de toutes indemnités ». Le but du cautionnement est de garantir le paiemaent des indemnités pour les sociétés susceptibles de causer des dommages au tiers ou pour des sociétés ne disposant pas de moyens suffisants pour faire face à leurs responsabilités. Greenpeace a intentionnellement décidé d’ignorer la seconde partie de cet article dans le but de créer le sensationnel. Cela est une demi-vérité et donc un autre faux !
Greenpeace Afrique, toujours dans les bruits
Qu’on se le dise, Greenpeace n’est pas intéressé au bien-être social des populations locales ni même à la conservation des forêts de la RDC comme le dit si bien le Gouverneur de l’Equateur dans sa lettre de désengagement des ONG internationales dans le Territoire de Bikoro, dont la rédaction du journal le Quotidien a obtenu également une copie. De ce fait, le questionnement de Guy Kajemba, Coordonnateur National du GTCRR (coalition des organisations de la société civile environnementale), vaut tout son pesant d’or : « montrez-nous une seule toilette construite par Greenpeace au profit des communautés locales ? », s’était il interrogé, ajoutent ceci:”Combien reçoivent-ils d’argent auprès des bailleurs de fonds internationaux et d’autres donateurs, au nom des communautés locales et de la conservation des forêts tropicales d’Afrique ?”
Finalement, il ne faut pas déplacer les débats. Les sociétés de conservation et les peuples des forêts d’Afrique ne sont pas responsables des changements climatiques. Ce sont les pays producteurs de pétrole tel que la Norvège (dont une des sociétés est deuxième productrice de pétrole en Angola) qui en sont responsables. Il est ridicule de prendre l’argent d’un producteur de pétrole pour s’attaquer à ceux qui travaillent pour la conservation et le bien être des communautés locales sous de prétextes fallacieux.
On est d’accord qu’on puisse parler de la redevabilité des acteurs politiques en RDC. Celle des ONG internationales doit également être instaurée en République Démocratique du Congo en exigeant que toutes ces ONG puissent déclarer leurs financements, les sources de ces financements et les affectations. On verra alors ceux qui reçoivent les fonds des pays producteurs de pétrole pour donner des leçons de morale de conservation en Afrique forestière. On verra également ceux qui reçoivent l’argent public extérieur pour s’offrir de gros salaires, surtout en Afrique. Car, plusieurs sont des organisations sans but lucratifs aux salaires très lucratifs. Espérons que Greenpeace ne serait pas parmi celles-là.
Le Quotidien