La coalition nationale pour la CPI à Kinshasa dénonce l’attaque de ses bureaux

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La Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo, à travers son Coordonnateur National, Prof Mgr Pax André Marie Kito Masimango, est profondément touchée par la destruction violente de son bureau de Coordination nationale lors des manifestions contre la guerre à l’Est de la République Démocratique du Congo.

En effet, le mardi, 28 janvier 2025, indique un texte parvenu au journal Le Quotidien, la ville de Kinshasa a connu des manifestations violentes organisées par des jeunes de différentes corporations, essentiellement les jeunes des associations sportives, les jeunes des partis politiques, les jeunes des mutuelles communautaires et les jeunes désœuvrés. Ces manifestations étaient déclenchées au lendemain de la prise de la ville de Goma, chef – lieu de la province du Nord – Kivu par l’AFC/M23, un mouvement armé considéré de terroriste, lequel camoufle l’agression rwandaise motivée par des velléités expansionnistes et l’exploitation illicite des richesses naturelles de la RDC.

Les manifestants, dénonçant l’inaction, la complicité et le comportement sournois de la communauté internationale et des organisations internationales, ont mis à feu ou saccagé d’une manière ciblée des ambassades et des sièges des organisations internationales.

Parmi les institutions touchées, nous signalons : les ambassades de la France, de l’Ouganda, de la Belgique, de la Hollande, du Rwanda, des Etats Unis ; Les bureaux du PNUD et de la Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo, etc. Des propriétés privées : super marchés, etc.

Devant les locaux de la Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo, situés dans la commune de Lingwala, des brigands qui y ont lancé des projectiles ayant endommagé le premier et le deuxième niveaux du bâtiment, disaient en lingala : « bango nde bazali koboya kokanga Kagame » ; ce qui peut se traduire en français : « c’est sont eux, qui refusent d’arrêter Kagame ». Nous comprenons que ce message fort était plutôt adressé à la CPI, que si son bureau était à Kinshasa, il serait aussi saccagé pour son inaction dénoncée à plusieurs circonstances par le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Trois collègues qui s’y trouvaient n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention rapide la Police venue disperser les manifestants.

Par ailleurs, indique notre source, la Coalition Nationale pour la Cour pénale internationale de la République Démocratique du Congo déplore à Goma comme dans l’ensemble de la partie Est de la RDC, les violations flagrantes du droit international humanitaire et des droits de l’homme causant une situation humanitaire catastrophique : des déplacements forcés des populations suivis des occupations régulières de leurs domiciles, des pillages, des corps sans vie en putréfaction des combattants et des civils qui jonchent les rues, la population privée d’eau, d’électricité, de nourriture et de nécessaires vitaux, etc. Il en est de même, de la violation de la souveraineté de la RDC par le Rwanda, l’Ouganda, le Sud Soudan et le Kenya qui fournissent les soutiens logistiques et des hommes de troupes à l’AFC/M23.

Des recommandations

La CN-CPI/RDC en appelle aux autorités de la RDC, le droit de manifestations pacifiques étant garanti par le droit international des droits de l’homme et la constitution du pays, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’encadrement des manifestants ; D’établir des responsabilités individuelles des auteurs des violences lors des manifestations du 28 janvier 2025 à Kinshasa ; De s’employer au rétablissement de l’intégrité du territoire national et de la sécurité dans l’ensemble de la partie Est du pays et d’y renforcer l’autorité de l’Etat conformément au droit international ; De démanteler les réseaux des personnalités affairistes de guerre dans les institutions et les FARDC.

Aux Nations Unies et la Communauté internationale, de mettre en application les différentes résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la Paix et la stabilisation de la RDC et prendre des sanctions sévères contre les Etats qui violent la souveraineté de la RDC et le pillage de ses ressources naturelles ; De mener des enquêtes indépendantes suivies des sanctions appropriées sur les allégations du soutien et collaboration de certains personnels de la MONUSCO avec des groupes armés et terroristes à l’Est de la RDC et leurs implications dans l’exploitation illicite des ressources naturelles du pays.

A la MONUSCO, de rendre dissuasives ses opérations de maintien de la paix conformément aux différentes résolutions du Conseil de sécurité sur la protection des populations civiles en RDC ; De prouver à la population sa neutralité et son efficacité pour la stabilité de la RDC comme du moment de la réunification du pays.

A la CPI, d’actionner sa juridiction contre les auteurs présumés des crimes internationaux de sa compétence commis en RDC, comme dernièrement annoncé par le Procureur.

 

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