Une nouvelle phase dangereuse de la crise alimentaire est en train d’émerger : une catastrophe due à la dette qui conduit des millions de personnes supplémentaires à la famine. La crise financière est principalement due à des systèmes alimentaires non durables. Les finances des pays les plus pauvres du monde deviennent instables en raison d’une combinaison de facteurs tels que les systèmes alimentaires vulnérables au climat, les cycles d’expansion et de récession des produits de base, la dépendance à l’égard des importations et l’exploitation des flux financiers. Par ailleurs, une dette insoutenable rend les pays extrêmement vulnérables aux chocs et les empêche de réaliser les investissements vitaux dans la sécurité alimentaire et l’agriculture résiliente au changement climatique.
De nombreux pays ne sont pas en mesure de diversifier leur portefeuille de cultures en raison de leur dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires et d’engrais, ce qui les oblige à compter sur les cultures de rente pour rembourser leur dette. Les difficultés ont également été aggravées par des décennies de désengagement des services sociaux et de l’agriculture nationale. Les agriculteurs se retrouvent dans l’incapacité de rivaliser avec les géants de l’industrie au fur et à mesure que les prix des denrées alimentaires augmentent et diminuent. De plus, lorsque la question du climat s’aggrave, l’incertitude augmente, les récoltes sont détruites et l’endettement des paysans s’accroît. La session abordera la question de la crise de la dette et son impact sur la souveraineté alimentaire au niveau mondial.