Évidemment, la RDC mon pays ressemble à une personne qui souffre de malaria, mais qui continue de dormir sans moustiquaire. Cette personne va difficilement recouvrer sa santé, car les moustiques, vecteurs de la malaria, vont continuer à la piquer.
Cette personne c’est le peuple Congolais, c’est la République Démocratique du Congo.
La malaria ce sont les guerres de rapine, les guerres par procuration, les groupes armés dont les carrés miniers sont devenus les champs de bataille, les massacres à proportion génocidaire, les pillages, les viols utilisés comme arme de guerre, l’occupation des terres surtout à l’est de notre pays, la haute trahison à Kinshasa, les jouissances, les coops et les accords secrets avec Museveni, Kagame et leurs supplétifs du M23 et d’autres partenaires étrangers, le bradage de nos ressources et leur privatisation au profit des familles tenant les rênes du pouvoir, les détournements, l’enrichissement illicite, le tribalisme, l’impunité et le manque de sérieux, la frappocratie, le commercialisme militaire, les élections chaotiques, les velléités oligarchiques à travers les projets de changement de la constitution pendant que les autres Africains nous grignotent le pays et nous soumettent lentement mais surement à l’esclavage en plein 21eme siècle ! C’est la haute trahison !
La moustiquaire c’est un Etat fort, un gouvernement sérieux et une armée dissuasive qui font défaut au pays de Patrice Lumumba et de Mzee Laurent Désiré Kabila.
Et enfin les moustiques, ce sont toutes personnes ou groupes de personnes, les Etats puissants, les Etats Africains utilisés comme « proxies » ou mandataires, les institutions et firmes internationales, les groupes armés locaux et étrangers avec la complicité des Congolais eux-mêmes qui convoitent nos terres, les richesses de notre sol et sous-sol.
Que dirons nos enfants, les générations futures lorsqu’ils apprendront dans les livres d’histoire que sous le régime de Felix Tshisekedi, nous nous sommes laissés colonisés par les autres Africains en plein 21eme siècle ?
Même l’Interdépendance dans les relations internationales entre les Etats a pour préalable la territorialisation des communautés primitives qui sont devenus des Etats-nations par la suite, comme le souligne Radoslav Stojanovic.
La territorialisation des sociétés humaines globales a créé des conditions favorables à l’établissement de relations internationales qui sont une forme particulière de rapports entre sociétés. Lorsqu’un groupe social global s’est installé sur un territoire, il tient celui-ci pour sa propriété, ce qui le conduit à en interdire l’accès aux membres d’autres communautés et à le défendre contre les menaces d’autres communautés. La défense du territoire occupé est assurée par la force, et la communauté tout entière y participe de façon plus ou moins organisée. C’est ce que les congolais – moins les traitres – doivent faire maintenant.
Il nous faut une armée forte au Congo pour juguler les visées expansionnistes des Tutsi. L’occupation de ce territoire, le Congo par nos ancêtres – ce que Radoslav Stojanovic qualifie de « première territorialisation », a entrainé l’établissement d’un monopole sur tout ce qu’il contient soit pour permettre le développement de la production matérielle, soit pour constituer une réserve de richesses, ou encore servir de barrière contre les incursions de ceux qui entrent en relation avec nous peuple Congolais premiers occupants légitimes de ce territoire et donc l’unique communauté territoriale politique de ce pays que nous appelons aujourd’hui la République Démocratique du Congo.
La patrie et son intégrité territoriale ou la mort !