La Rdc n’attend pas des miracles du Conseil de sécurité

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Au cours du même exercice, la presse a voulu savoir ce qu’attend réellement la Rdc du Conseil de sécurité ? Pourquoi on ne coupe pas les relations diplomatiques avec le Rwanda ?

Par rapport au volet humanitaire, Patrick Muyaya a affirmé comment son collègue ministre des Affaires humanitaires gère cette question à Goma. « Lorsque le président de la République alerte sur les conséquences de cette crise peut avoir sur la tenue des élections, les gens crient au glissement. Pour nous, nous tenons à l’organisation des élections avec comme préalable, le retour de la paix. Pour que cette population puisse retourner, il faut que la paix soit instaurée. Pour nous, le cessez-le-feu, ce ne pas grand-chose », dit-il, avant d’ajouter que nous attendons les quatre étapes : Nous attendons voir comment ce processus va s’organiser pour permettre à Mutinga de le centraliser. C’est un processus que nous suivons et qui dépend du respect du cessez le feu.
Qu’est-ce qu’ils ont dit concernant le rapport Mapping ? Lutundula a avoué qu’il n’a eu de cesse que de demander à ce que tous les rapports soient examinés. « Nous n’allons pas nous fatiguer. Pour l’ensemble, il nous a été dit, nous rentrons et nous allons examiner », précise-t-il.
Qu’attendez-vous des Nations-Unies ? « On n’attend pas des miracles. Il y a une charte, des conventions qui régissent les relations entre pays. La loi n’a d’utilité que quand elle peut résoudre les conflits. Pour cela, il faut la sanction. Il ne faut pas appliquer la politique de deux poids deux mesures. Et les sanctions, elles existent », tranche-t-il.
Pour lui, notre pays vient de sortir d’une sanction. On nous avait même interdit l’assistance en formation. Pourquoi on n’applique pas la même chose au Rwanda ? Il est inadmissible que les Nations unies observent cette situation. Nous nous battons pour ça. On a imposé des sanctions même aux individus en Rdc…
Quant à la rupture des relations avec le Rwanda, Lutundula ne veux pas encourager ses compatriotes ou les conduire vers les voies de facilité. Si on a une relation diplomatique avec le Rwanda, elle se matérialise en quoi ? Depuis que Me Nkulu est revenu, nous n’avons jamais eu d’ambassadeurs. C’est une Chargée d’affaire que j’ai du reste rappelée. Pour les frontières, il ne faut pas pénaliser les innocents de part et d’autre. Lorsque nous verrons qu’il faut absolument, on le fera. « Je n’aime pas de remède superficiel. Allons sur le fond. Il faut être froid, prendre de la hauteur. S’il tient qu’à annoncer, on ne peut pas le faire. Il faut aller sur le fond du problème », insiste-t-il.
Lutundula a été complété par Muyaya qui souligne que le 6 juillet 2022, nous étions à Luanda. Nous sommes le 13 mars 2023, qu’elle avancée avons-nous enregistré sur le terrain, aucune. La guerre a gagné en intensité et le Rwanda a continué à soutenir le M23. Pendant 7 mois, dans quel forum n’avons-nous pas été ? Pourquoi on doit rester sur ce processus sans monter d’un cran ? Le problème principal, c’est de mettre fin à la situation catastrophique. L’autre question est celle de la justice. Il y a l’impunité. Ce sont les mêmes M23 qui sont hébergés, recyclés et envoyés en RDC. Lorsqu’il y aura des condamnations, ça sera plus contraignant et on demandera au Rwanda de livrer les criminels. Il y a un besoin fort de justice pour garantir la paix et la sécurité.
Au sujet de la fermeture de la frontière, il a martelé sur la position du président de la République, qui a toujours dit que les Congolais n’ont rien avec la population Rwandaise. Et si nous décidons de fermer totalement la frontière, il y aura des préjudices de deux côtés. Il y a cet aspect qui a été pris en compte. Pour Lutundula, ce qui compte, s’agissant des frontières, c’est le renforcement des mécanismes de contrôle.
Le Conseil de sécurité propose le dialogue avec le M23 pour sortir de la crise ! Le Rwanda remet en cause l’élection du Dr Kaseya ! le Rwanda dit qu’il a été chassé de la réunion de CEEAC ! Pour Christophe Lutundula, les Nations-Unies savent qu’elles ont puni les leaders du M23, parce que ce sont des criminels. Conformément à la convention de l’Ua, relative à la lutte et la prévention du terrorisme, le M23 répond au profil de mouvement terroriste. Le conseil paix et sécurité de l’Ua qui va arriver ici le lundi 20, a affirmé que le M23 est une organisation terroriste. Vous pensez que ça serez logique de discuter avec des gens qui sont déjà indexés et qualifiés comme tel par l’Onu et l’Ua?
Dans le cadre du mécanisme de Nairobi, nous sommes à l’étape de dialogue. Il y aura un 4e round. Le M23 avait une délégation à Nairobi et les jours suivants, ils tuent les compatriotes. Ils sont 6 ou7 groupes armés qui ne veulent pas s’inscrire dans ce processus. Nous avons le PDRSS, la mission essentielle est d’obtenir que tous les groupes armés qui veulent revenir au pays viennent pour réintégrer dans la vie nationale. Il y a un espace de dialogue. Vous ne voulez pas venir et vous prenez les armes, pensez-vous qu’un chef de l’Etat peut donner la prime à la violence ? C’est pourquoi nous disons qu’il faut déposer les armes, dégager les espaces obtenus par la violence, il faut que les populations reviennent dans leurs coins.
Face aux accusations du Rwanda, Muyaya pense qu’ils ont pris tous ces temps pour exprimer leur désarroi par rapport à la stratégie diplomatique déployée par Fatshi.

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