La sortie médiatique de Kagame au Benin n’y changera rien: Le Congo restera un et indivisible

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Lorsque jeudi 30 juin 1960, le Congo belge accédait à sa souveraineté internationale, naissait en cette date-là ce que les tribus “unies par le sort” devaient transformer en ‘nation congolaise’, c’est-à-dire un groupe humain, qui se caractérise par la ‘conscience de son unité et la volonté de vivre en commun’. Raison pour laquelle, dans l’hymne de l’indépendance, il est inscrit dans le premier ver cette phrase: “unis dans l’effort pour l’indépendance”. Un effort conscient qui est devenu challenge titanesque particulièrement avec l’énigme Banyamulenge. La protection des ‘tutsi au Congo’ est devenu le fonds de commerce de Paul Kagame, qui est actuellement aux abois après que la diplomatie de vérité menée par Félix Antoine Tshisekedi, ait démantelé son discours ‘ubwengiste’ bâti sur le mensonge et la diversion. Le maitre de Kigali n’a trouvé mieux, lors de sa visite officielle à Cotonou au Benin du 14 au 15 avril 2023, que de créer de la diversion en affirmant que le Rwanda avait des terres à réclamer au Congo.

De l’Etat indépendant du Congo, conçu à la Conférence de Berlin en 1885, l’actuelle la République démocratique du Congo a hérité d’un territoire vaste de 2 345 010 Km2, d’une population constitué de 450 tribus répertoriées par le colonisateur belge et d’un gouvernement issu d’une classe politique immature.

Toutes les 450 tribus formant le peuple congolais doivent avoir la ‘conscience de son unité et la volonté de vivre en commun’ dans leur territoire hérité de Léopold II, qui l’a légué à la Belgique en 1908 puis le 30 juin 1960 a accédé à son indépendance, pour devenir l’actuelle République du Congo. Le plus grand acquis de la conférence de Berlin est donc l’espace du territoire national. Mais, ce plus grand acquis est actuellement convoité par certains dirigeants des pays voisins comme Kagame et les leaders du tutsiland qui rêvent d’un empire Hima qui doit incorporer le Kivu. Dans cette partie de la RDC on peut retrouver les Nilotiques venus des ex-colonies allemandes (Rwanda, Burundi et Tanzanie) qui se sont installés dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu. Ils y ont été amenés pour le besoin de mains d’oeuvres ou en tant que réfugiés fuyant les atrocités consécutives aux conflits dans leurs pays, d’abord sociaux entre bergers-pasteurs (tutsi) et cultivateurs (hutus) puis exploiter par le colon qui en a instauré le schéma machiavélique de l’ethnicité

Des chefferies ‘pirates’ des rwandophones, genèse l’énigme banyamulenge le ‘talon d’Achille’ de la cohésion nationale

« Nul n’ignore que toutes les peuplades de l’Est de la RDC sont les produits des mouvements migratoires qui ont peuplé cette partie de l’Afrique, devenue plus tard la RDC en 1885, délimitée définitivement dans les frontières de 1910, où les Banyamulenge se sont retrouvés comme tous leurs voisins directs sur des terres définies entant que telles, fixées par la colonisation », ont affirmé les leaders rwandophones. Ces derniers font prévaloir des ‘délimitations de 1910’, soit 25 ans après la Conférence de Berlin et 2 années après le roi Léopold II ait légué l’Etat indépendant du Congo (EIC) à la Belgique. Pourtant, en 1885 à la Conférence de Berlin, les délimitations du Bassin du Congo avaient stabilisé les peuples des Etats africains mettant ainsi fin aux ‘mouvements migratoires’ dont fait allusion les leaders banyamulenge et leurs ancêtres devaient avoir leur terres d’origines en ce 26 février 1885.

Cette tentative de falsification de l’histoire a impacté négativement sur la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre les tribus allochtones et les rwandophones venus du Rwanda pendant que ceux venus du Burundi et Tanzanie se soient intégré sans heurts contre les tribus autochtones dont les Babembe, les Banyindu, Bafulero et les Bavira voire les tribus les plus éloignés.

Il sied de noter toutefois qu’en 1910 à Londres fut tranché le conflit de terres entre l’Allemagne et ” la Belgique. L’Allemagne voulant étendre son empire non seulement en Europe, mais également dans les colonies africaines, ce qui a fait que l’EIC perde des terres au profit de l’Allemagne dans le royaume de l’Urwanda pour l’extension de l’empire germanique au-delà de l’espace belge d’Afrique, à en croire le Pr Ndaywel.

Dans ses ambitions expansionnistes belliqueuses, qui conduiront à la 1ere guerre mondiale 1914-1918, l’Allemagne a voulu étendre son empire au-delà du lac Kivu et du Ruzizi. Il sera copieusement corrigé par l’armée congolaise et les vestiges des exploits des Forces publiques, armée coloniale congolaise, sont immortalisés par les noms de certaines avenues de la Capitale congolaise et des quartiers anciens combattants à Kinshasa et dans d’autres villes comme les avenues Ethiopie, Tabora, Saïo, Mahenge etc…

Et dans sa stratégie de victimisation des banyamulenge, Kagame fait crier ces rwandophones à la prétendue haine ethnique et la stigmatisation. Pourtant, c’est cette communauté qui ne veut pas s’intégrer dans la société autochtone. Ces problèmes sociaux tirent leurs origines de la falsification de l’histoire et le fait que, pour des raisons de perpétuation de la prédation au Congo, l’administration coloniale ait délibérément déstructuré l’organisation sociale des tribus autochtones en désintégrant son pouvoir coutumier.

Même la communauté rwandophone en est consciente. Pour référence, à Bukavu le 24 mars 2023, les participants à la table ronde des Banyamulenge, organisée par la ‘Ligue pour la paix et le développement du Sud-Kivu’ (Lipade), a signalé que « sous la direction du professeurs Filip Reyntjens de l’Université d’Anvers, un groupe de chercheurs ( C.André, P.Dupont, Lubanda Lunanga, Mafikiri Tsongo, V.Parqué) du Centre d’étude de la région des grands lacs d’Afrique a publié un document intitulé : Conflits au Kivu : enjeux et antécédents, en décembre 1896 et à la page quinze(15) on précise que trois chefferies des Banyamulenge avaient successivement été ‘créées’ (Ndlr : c’est-à-dire qu’elles n’existaient pas avant mais créées), le 06 octobre 1891, le 03 juin 1906 et 02 mai 1910 par certains décrets’, c’est-à-dire 6 ans, 21ans et 25 ans APRÈS la conférence de Berlin confirmant leurs origines allochtones (venus d’ailleurs que de l’EIC) des rwandophones sur le territoire congolais ».

Dans le cadre de la politique de suppression des petites chefferies ‘pirates’, inaugurée par la circulaire du 08 novembre 1920 du Ministre de colonie L. Franck, le décret du 05 décembre 1933, va supprimer cette autonomie des chefferies rwandophones créés en 1891, 1906 et 1910.

Ces attitudes et actes des dirigeants coloniaux plantaient déjà le décor de l’holocauste congolais qui sévit actuellement dans l’Est. Le tout sous le prétexte des leaders rwandophones du tutsipower, principalement Paul Kagame et Museveni, pour semer terreur et atrocités contre les autochtones à travers des fausses rebellions qu’ils ne cessent de fabriquer depuis l’agression rébellions de L’AFDL qui a muté en RCD,CNDP et actuellement M23 est toujours ‘la protection des rwandophones menacés de génocide au Congo’, pourtant ce sont 12 000 000 des congolais NON RWANDOPHONES sont massacrés par des groupes armés à majorité Tutsi !

Question des limites au Nord-est et à l’Est de la RDC

Pour asseoir leur hégémonie, les maîtres du tutsipower se victimisent en prétendant que ” désormais les voisins nous traitent des « sans terre » puisqu’ils nous n’avons pas de chefferies propres à nous”, d’où il faut les créer. Ce qui explique l’épisode de Minembwe en commune rurale, une récidive des chefferies créées le 06 octobre 1891, le 03 juin 1906 et 02 mai 1910.

Dans leur stratégie, pendant l’occupation du Kivu par le RCD Goma pro Rwanda, des Villages(Localités) seront encore créés comme en 1891, 1906 et1910 qui, selon la loi sur la décentralisation, sont reconnues avec statut des entités coutumières (comme la commune rurale de Minembwe) au même titre que les groupements et les chefferies que les Banyamulenge exhiberons pour prouver qu’il ne sont pas ’un peuple sans terres’.

« Les frontières héritées des colonies en Afrique sont intangibles depuis les années qui ont suivi les indépendances des pays africains. Les faits sont là, Angola à Cabinda, le Sahara marocain etc…

Bien que les penseurs de tutsi power affirment que « le royaume Urwanda existe depuis le 10ème siècle », en 1885, le Rwanda n’existait pas comme Etat alors que l’Etat indépendant du Congo, issu des plusieurs royaumes autonomes, existait », martèle un observateur.

Les leaders tutsis affirment « qu’à la colonisation, des territoires ont été cédés de l’Urwanda à l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et le Congo », une cotre verité estiment des observateurs. Toutefois, comme ce fut le cas du Royaume Kongo en Angola, au Congo Brazzaville et au Kongo central, personne ne remet en cause les frontières heritées de la colonisation. Seul le Rwanda fait des misères à ses populations rwandophones pour crier ensuite qu’ils sont maltraités là où on les a accueillis. L’ethnicité au Rwanda a provoqué l’exil de nombreux tutsi vers ses pays voisins, spécialement en RDC, où le régime Mobutu était contraint de les recevoir mieux que dans aucun de ses pays voisins.

« Pourquoi, ce sont toujours les nilothiques rwandais qui posent des problèmes à tous les pays voisins ? Dont la RDC, la Tanzanie, le Burundi et même l’Ouganda ? », se demande souvent le Congolais lambda. Toutefois, ‘unis dans l’effort pour l’indépendance’ de la RDC, les Congolais sont fermes. Comme l’avait dit le Général Joseph Désiré Mobutu « Le Congo restera un et indivisible ».

Willy Makumi Motosia

 

 

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