
À l’approche de la Semaine Sainte, le Vatican reste incertain quant à la capacité du pape François à présider les principaux événements liturgiques, compte tenu de sa convalescence après une grave infection respiratoire. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a reconnu que le pontife pourrait ne pas être en mesure de gouverner l’Église comme il le faisait auparavant, suggérant que d’autres moyens pour remplir son rôle devront être envisagés.
S’exprimant le 27 mars lors d’un événement à Sacrofano, près de Rome, Parolin a confié recevoir continuellement des messages de personnes priant pour le rétablissement complet du pape. « Il ne pourra peut-être plus travailler comme avant, et dans ce cas, nous devrons trouver d’autres moyens pour qu’il puisse continuer à diriger l’Église », a-t-il déclaré.
Depuis sa sortie de l’hôpital le 23 mars, le pape François est resté isolé au Vatican, évitant toute activité publique. « Il se repose, il ne voit personne et, à ma connaissance, il n’a aucune audience prévue », a confirmé Parolin. Il a insisté sur le fait qu’il fallait laisser au pape le temps nécessaire à sa guérison. « La seule solution est de rester calme et de s’abstenir de toute activité publique pour le moment. »
Malgré les inquiétudes du pape concernant sa santé, le Vatican n’a pas encore précisé le déroulement des liturgies de la Semaine Sainte. Le calendrier officiel a été publié, mais aucun membre du clergé président n’a été nommé, ce qui laisse planer la possibilité que François ne puisse pas y participer en personne. Des sources proches du Vatican suggèrent qu’un plan d’urgence est en cours d’élaboration, impliquant potentiellement plusieurs cardinaux dirigeant différentes cérémonies à sa place.
Parolin a reconnu l’incertitude, déclarant : « Nous verrons si le pape peut présider les célébrations ou s’il déléguera certains cardinaux pour agir en son nom. » Étant donné les recommandations médicales pour au moins deux mois de convalescence, une période plus longue d’activité réduite pour le pontife semble probable.
À 88 ans, le pape François a dû faire face à des problèmes de santé croissants ces dernières années, notamment des interventions chirurgicales et des hospitalisations. Sa récente pneumonie bilatérale a soulevé des questions quant à sa capacité à assumer à long terme les responsabilités exigeantes de la papauté. S’il a rejeté les rumeurs de démission, l’évolution de la situation pourrait nécessiter des ajustements dans l’exercice de son leadership.
Le Vatican a toujours géré avec discernement les périodes de maladie du pape, s’appuyant souvent sur le Collège des cardinaux pour assurer sa gouvernance. Si l’état de santé du pape François limite ses activités pendant une période prolongée, des mesures similaires pourraient être mises en œuvre.
Au-delà des inquiétudes concernant la santé du pape, le cardinal Parolin a également abordé les conflits internationaux, réitérant la position du Vatican sur l’Ukraine et Gaza. Il a appelé à des négociations « sans conditions préalables » pour mettre fin à la guerre en Ukraine, soulignant la nécessité de solutions diplomatiques.
Concernant Gaza, il a appelé le Hamas et Israël à la retenue, arguant qu’aucune des deux parties n’a fait preuve de la modération nécessaire à la recherche de la paix. « Je crois que les deux parties doivent faire preuve d’une grande retenue, ce qui a fait défaut tant au Hamas qu’à la partie israélienne », a-t-il fait remarquer.