Le FONAREV en atelier avec les forces vives et les victimes de conflits de la province de Tshopo

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Le Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) a organisé le vendredi 17 juillet 2024 une série d’ateliers réunissant les membres de la société civile forces vives de la province de la Tshopo, les victimes de conflits et les représentants des sites de déplacés notamment ceux du conflit intercommunautaire Mbole et Lengola.

Au cours des assises et débats d’échanges, l’utilité a été toute offerte au FONAREV d’expliquer leurs mandats (missions) et aux participants d’émettre leurs attentes par rapport aux interventions du Fonds National de Réparation des Victimes de Violences Sexuelles liées aux conflits et des Victimes des Crimes contre la Paix et la Sécurité de l’humanité (FONAREV).

Depuis plusieurs années, la province de la Tshopo a connu cycle de mouvements armés et des affrontements militaires ayant endeuillés des nombreuses familles et occasionné la destruction d’une bonne partie de la ville de Kisangani.

 

Également, les différents conflits connus par la République Démocratique du Congo sont à la base de la création du FONAREV dont sa mission ultime est d’œuvrer en faveur de la reconstruction des dynamiques de paix, de réparation et de cohésion sociale par le biais des réparations intégrales et centrées sur les victimes.

« Nous avons organisé cette rencontre avec les victimes des conflits actuels et ceux passés ainsi que les acteurs de la société civile afin d’aborder des différentes thématiques sur la réconciliation et les réparations dans la Tshopo », a souligné Mpe Thésée Makaba, Directrice des réparations au sein de FONAREV.

La République Démocratique du Congo est affectée par d’importants conflits armés au cours desquels des populations civiles sont généralement victimes de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme, y compris les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre et qui affectent gravement l’intégrité physique, psychique et la dignité humaine des victimes. Cependant, a détaillé Me Gustave Masiala, Directeur

d’aide à l’accès à la justice et recouvrement, ces victimes et leurs ayants droits ne disposaient pas toujours de mécanismes adéquats et adaptés permettant l’accès à la justice et à la réparation en vue de leur réinsertion ou du relèvement communautaire.

De la réparation des victimes par FONAREV

 

C’est dans cette perspective que le FONAREV s’est assigné les missions d’Identifier les victimes, les aider à avoir accès à la justice et à être indemnisées et à recouvrir les dommages-intérêts leur alloués. Bien plus, FONAREV les aide à bénéficier gratuitement d’un accompagnement et d’une assistance judiciaire appropriée assurée par les avocats et alloue des réparations aux victimes.

Dans la salle, les victimes des violences sexuelles liées aux conflits ; des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité ; des tortures et de tout dommage ayant entraîné ou non une invalidité en temps de conflits et autres ont émis leurs attentes vis-à-vis du FONAREV. Ces dernières n’ont réclamé que justice et réparation de manière équitable et appropriée.

Aussi, les personnes qui, en période de conflit, ont connu des actes de pillages, destruction de leurs biens meubles ou immeubles, des crimes contre la paix etc sont aussi concernés par les réparations au sein du FONAREV. Les acteurs de la société civile ont aussi été outillés sur les mêmes thématiques. Ces derniers ont formulé des recommandations au FONAREV en vue d’améliorer et d’étaler ses interventions de réparation et d’accompagnement sur un public victime très large.

Les multiples attentes

 

« Implanter le bureau du FONAREV à Kisangani sera un soulagement pour les victimes des conflits Mbole et Lengola, construction des écoles, forages, structures sanitaires pour la communauté, retourner les enfants à l’école année 2024-2025 est l’une de priorité pour les victimes et leurs retours aux milieux respectifs afin d’évoluer avec leurs travaux champêtres » a plaidé Mamie Utshudi, victime et femme dynamique de la Tshopo.

Le but de cette itinérance est de préparer les activités de commémoration du Genocost ainsi qu’un cadre d’échange structurel entre le FONAREV avec autorités Politico-Administratives, Coutumières, associations des victimes et d’aide aux victimes et des survivants y compris toute l’écosystème liée à la prise en charge des victimes a une double portée : focus groupes des participants et mener des réflexions pouvant déboucher à des recommandations concrètes sur la participation effective au processus de mise en place d’une stratégie globale de réparation et protection des survivants et victimes.

Blaise Khasa et héros Dorea Kibambe, respectivement directeurs d’études des enquêtes évaluations et chef de division communication externe ont tour à tour parlés sur l’aspect sensibilisation et démarches administratives aux victimes des conflits.

« Plus jamais seuls », c’est avec cette marque imprimée que le FONAREV lutte ensemble pour la réparation de toutes les victimes en RDC.

Dans l’histoire du pays, Kisangani fut le fief du premier chef du gouvernement, Emery Patrice Lumumba et la capitale politique de la rébellion Muleliste de 1964, sous le régime Mobutu, elle a été bastion du parti État MPR et où s’est organisée la contre-offensive « foudroyante » contre la rébellion du Congo l’alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) . En mars 1997, c’était à Kisangani que la rébellion de l’AFDL de Laurent Désiré Kabila avait connu un succès populaire et qui l’a encouragée à poursuivre sa lutte jusqu’à la prise effective du pouvoir à Kinshasa. De 1998 à 2022 la province de la Tshopo était, en partie, sous l’égide du Mouvement de Libération du Congo (MLC) appuyé par l’armée Ougandaise, et du Rassemblement des Congolais pour la Démocratie (RCD), appuyé par l’armée Rwandaise. C’est ainsi que les deux groupes armés se sont affrontés entre 1999 à 2000.

Prince Yassa

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