Lutte contre le VIH/SIDA : Le traitement reste largement inaccessible pour les enfants

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Le traitement est toujours inaccessible pour les enfants, malades du VIH/SIDA en République démocratique du Congo.  Selon la Directrice-Pays du Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA), qui l’a dit lors de la célébration de la Journée mondiale contre cette pandémie, le 1ER décembre, seulement 44% des enfants sont sous traitement contre 88% des adultes.

« En Réplique démocratique du Congo,  82% des 490 000 PVVIH qui connaissent leur statut sérologique étaient sous traitement ARV en 2022. La baisse des décès liée au VIH en RDC est sur la bonne voie à 72% entre 2010 et 2022. Mais, le traitement reste largement inaccessible pour les enfants en RDC. Seulement 44% des enfants sont sous traitement contre 88% des adultes. Et, notre but reste d’atteindre zéro décès grâce non seulement d’un accès égal au traitement mais grâce à une prévention accessible et un soutien pour toutes les populations vulnérables, grâce au respect pour l’égalité, et les droits humains et la dignité de toute femme et fille, toute population LGBTI, tout enfant, tout adolescent, tout personne âgée. Alors, il nous faut vraiment un système, une réponse avec la capacité de nous atteindre de nous servir partout où nous vivons », a indiqué le Docteur Susan Kasedde lors de la célébration de la Jms, édition 2023 sous le thème : «  Confier le leadership aux communautés ».

L’ONUSIDA pour une implication efficace des communautés

S’appuyant sur ce thème, qui met en exergue le rôle important des communautés dans la lutte contre le VIH/SIDA, le bureau Pays de l’ONUSIDA estime que  l’implication totale et efficace des communautés dans la riposte au VIH a toujours été et reste la meilleure chance d’avoir un système qui fonctionne pour les gens.

«  Notre meilleure chance d’avoir une riposte véritablement transformatrice là où les gens vivent. C’est notre meilleure chance de mettre fin aux inégalités d’accès aux services, à la stigmatisation et à la discrimination, à la violence et au SIDA »,  a souligné la Directrice-Pays de l’ONUSIDA, avant de rappeler ceci : « Nous pouvons gagner contre le VIH. Nous savons comment y parvenir ».   Et pour cela, a-t-elle préconisé : «  Nous devons mettre en place des capacités durables pour les services de prévention, de traitement, de protection, de soins et de soutien. Nous devons mettre en place des systèmes qui garantissent la redevabilité, la continuité, la qualité et l’offre des services à grande échelle. Nous devons garantir l’égalité, l’inclusion, la justice et une action fondée sur le respect des droits de l’homme ».

Pour chacun de ces points critiques de la réussite,  le Docteur Susan Kasedde a affirmé que les communautés jouent un rôle essentiel pour parvenir au succès et obtenir des résultats pour les personnes.

A cet effet, son Programme appelle le gouvernement congolais et tous les partenaires  à s’approprier ce thème en  associant les représentants de la Communauté à l’ensemble de la planification, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation de notre action. Aussi, en finançant l’action communautaire afin d’en assurer l’adéquation et la continuité, et à protégeant les acteurs communautaires afin qu’ils puissent servir sans menace ni préjudice lorsqu’ils défendent, soutiennent et représentent les besoins de la communauté.

 

L’ONUSIDA plaide pour la sécurité des acteurs communautaires

Le Programme commun des Nations unies contre le VIH/SIDA (ONUSIDA)  estime  que la sécurité des communautés et de leurs acteurs impacte sur la qualité et l’offre des services dans le cadre de la riposte nationale au VIH.

Ainsi, qu’il s’agisse des acteurs communautaires qui tentent d’atteindre les PVVIH et les groupes vulnérables dans les camps de personnes déplacées et de faciliter les liens cruciaux entre les personnes dans le besoin et les services planifiés et fournis dans l’est de la RDC, ou des personnes transgenres qui se déplacent simplement dans les rues de Kinshasa, la Directrice-Pays souligne que l’État a le devoir de mettre en place toutes les mesures possibles pour garantir que leurs droits fondamentaux à la vie et à la sécurité sont protégés et respectés.

« Les acteurs communautaires sont des partenaires dans nos efforts conjoints en faveur d’un développement national inclusif et durable, et la vie d’innombrables citoyens dans le besoin dépend de leur sécurité et de leur capacité à servir et à se déplacer librement. Nous devons remplir notre devoir envers ces acteurs communautaires, les protéger et créer les conditions nécessaires à leur travail et à leur vie afin que nous puissions tous obtenir de meilleurs résultats », a-t-elle fait savoir en soulignant la disponibilité de l’ONUSIDA et celle des autres partenaires à soutenir la Rdc, tout en espérant que ce pays pourra rejoindre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo, ce groupe de pays, qui ont officiellement alloué des fonds annuels pour contractualiser et soutenir l’action communautaire dans le cadre de la riposte au VIH.

La Rdc attendue à rejoindre le groupe du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Togo

« Nous pensons que la RDC peut rejoindre ce groupe de pays leaders en veillant à ce que les ressources nationales soient utilisées pour développer et pérenniser la contribution des organisations qui travaillent au cœur de nos communautés pour maintenir les gens en vie, en sécurité et épanouis. Nous sommes impatients de travailler avec les communautés, le gouvernement, le PEPFAR et les partenaires au cours de l’année à venir, en particulier sur la question du financement durable de la réponse. Nous attendons des champions à tous les niveaux qu’ils travaillent avec nous pour définir une feuille de route pour la RDC qui guidera nos efforts vers un financement et un soutien durable de la réponse », a émis la Directrice Pays de l’ONUSIDA.

Soulignons que depuis le début de cette pandémie, 85,6 millions de personnes ont été infectées par le VIH dans le monde entier et 40,4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au  SIDA. Aujourd’hui, 29,8 millions sur 39 millions (76%) de personnes qui vivaient avec le VIH en 2022 avaient accès à une thérapie antirétrovirale.

Prince Yassa

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