La croissance mondiale devrait rester stable mais également décevante. La désinflation mondiale se poursuit, ce qui laisse entrevoir un atterrissage en douceur. Cependant, les perspectives risquent d’être révisées à la baisse : les tensions géopolitiques pourraient s’accentuer ; des poussées de volatilité soudaines sur les marchés financiers pourraient entraîner un resserrement des conditions financières ; des problèmes dans le secteur immobilier chinois pourraient avoir des répercussions mondiales par leur effet sur les échanges commerciaux internationaux, de même qu’une montée du protectionnisme et que la poursuite de la fragmentation géoéconomique ; et des perturbations dans le processus de désinflation pourraient empêcher les banques centrales d’assouplir leur politique monétaire, ce qui compliquerait la politique budgétaire et menacerait la stabilité financière.
Face à ces nombreuses menaces, il est temps pour les pouvoirs publics d’opérer un changement de cap. Compte tenu de l’assouplissement des politiques monétaires, il est judicieux de changer de braquet au niveau de la politique budgétaire afin de garantir la viabilité de la dynamique de la dette et de reconstituer des marges de manœuvre. Il est plus que jamais nécessaire de faire avancer des réformes structurelles destinées à stimuler la croissance à long terme et d’accélérer la transition verte.