
La guerre d’agression imposée à la Rdc n’est qu’un moyen utilisé par le Rwanda pour continuer à piller les ressources naturelles de ce pays. Et pourtant, le Gouvernement congolais a mis en place une stratégie pour la maîtrise de l’exploitation et l’exportation de l’or dans l’Est de la Rdc. Ici, le l’accent est mis sur la lutte contre la fraude et la contrebande, l’implantation de la société DRC Gold Trading dans quelques provinces, l’assouplissement du régime fiscal, l’implantation de la raffinerie et la signature d’un mémorandum d’entente avec l’Union européenne. C’est tout ceci qui a provoqué la colère de Kagame, obligé de faire la guerre à la Rdc pour continuer à s’approvisionner par des voies malhonnêtes.
«Pillage des ressources minières de la RDC : les raisons de la guerre d’agression rwandaise», c’est le thème central du Briefing Spécial organisé par le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, avec comme invité, le ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume.
Bien avant, le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement a peint une situation marquée par cette agression barbare du Rwanda qui continue à endeuiller la population. Pour lui, le Rwanda fait une guerre uniquement pour piller les ressources naturelles de la Rdc. Car sans cette guerre, le Rwanda ne saurait survivre.
Prenant la parole, le ministre des Mines a rappelé que le chef de l’Etat a mis au centre de ses préoccupations le fait que les minerais de la Rdc doivent profiter aux Congolais et contribuer au développement socio-économiques. Il a indiqué que les minerais de la Rdc sont une richesse sous nos pieds et un désastre sous nos yeux. C’est donc une évidence parce que le voyons aujourd’hui, nos minerais sont pillés, nos populations tuées, …
Abordant la situation économique du pays, il a indiqué qu’au niveau du gouvernement, le franc congolais est stable depuis 6 mois. Le pouvoir d’achat pour les biens de première nécessité est maintenu, les routes sont construites, etc.
Sur le plan minier, on a crédibilité les minerais de la Rdc auprès des acheteurs finaux. « Nous avons entrepris des démarches avec les USA pour mettre en place l’ensemble de nos préoccupations de sorte à les adresser et faire en sorte que nos minerais soient acceptés. Au niveau de l’Union Européenne, il y a 2 ans on avait signé un mémorandum d’entente pour l’approvisionnement des minerais critiques », explique-t-il.
Tous ces efforts ont été fournis par la Rdc pour montrer l’importance de faire les affaires directement avec la Rdc, plutôt que de passer par la contrebande alimentée par le Rwanda. Preuve que le Gouvernement congolais a mis tout ce qui est nécessaire pour une diligence raisonnable.
Au niveau de la ceinture aurifère au niveau de l’Est, explique le ministre des Mines, l’entreprise Drc Gold Trading (anciennement Primera Gold) a effectué son déploiement pour nous rassurer que nous captons l’or pour qu’il ne soit pas exporté de manière illégale au Rwanda. Ceci nous permet de profiter de ces richesses pour le développement du pays. En face de nous, il y a une économie qui dépend du pillage. Ainsi, si les acheteurs finaux se détournent du Rwanda, ils se dirigeront vers la Rdc. Et la Rdc devient alors une menace pour ce pays voisin qui ne vit que du pillage.
Pourquoi maintenant
A la question de savoir, pourquoi cela se passe maintenant ? Et le ministre des Mines de répondre que la Rdc s’organise pour profiter des ressources dégagées par le secteur minier. Ce qui dérange le voisin qui pille et tue la population congolaise pour remplir ses poches.
Au sujet du circuit d’approvisionnement, sur le coltan de Rubaya, tout le schéma illicite d’exploitation passait par Bunagana et aujourd’hui par c’est par Kibumba. Sur l’or, la Rdc dispose d’importants gisements qui ne sont pas comptabilisés en Rdc. Ces quantités sont évacuées vers le Rwanda.
« Que ça soit pour la cassitérite ou le coltant, pour l’or, nous sommes dans les proportions plus grandes », dit-il, avant d’ajouter que le Rwanda ne dispose pas de gisement d’or sur son sol. Les mesures qui ont été prises font en sorte que cela impacte forcément sur l’économie du Rwanda.
Soulignons que le Rwanda projette d’exporter l’or d’une valeur de plus de 2 milliards de dollars en 2026, contre plus d’1 milliard en 2025. Ce qui fait que ce pays est obligé de faire la guerre à la Rdc pour se trouver les moyens de subsistance.
Le ministre Kizito a aussi mentionné avoir signé le 12 février dernier un Arrêté identifiant les zones rouges. Ceci permet à la Rdc, dans le cadre des accords, d’assurer que les minerais sont issus des zones de conflit et ne répondent pas à la diligence raisonnable. Ces minerais sont exploités par le M23 et le Rwanda.
L’identification des zones rouges, c’est le premier pas qui nous amènera vers l’étiquetage des minerais de sang. Prochainement, il faudra insister sur la suspension d’exportation de ces minerais. Ceci nous permet de faire le plaidoyer sur le plan international et de démontrer que ce ne pas une exploitation responsable.
Jean-Marie Nkambua