Faut-il utiliser les réserves internationales de change pour investir dans le structurel ? A cette question, le professeur Daniel Mukoko est d’avis qu’il faut travailler sur le structurel. « Loin de nous l’idée de dire que ces mesures viennent résoudre tous les problèmes », dit-il. Il a expliqué que 70% des ménages congolais ont du mal à accéder au panier alimentaire à la base de la farine de manioc. Il s’agit d’une vraie crise et cela justifie pourquoi le chef de l’État revient sur la question du pouvoir d’achat.
« Nous n’avons touché qu’aux biens alimentaires avec pour intention d’avoir un impact immédiat. On doit travailler sur le structurel. On va mettre l’argent dans la campagne agricole et on a déjà identifié les produits : le maïs, manioc, soja, … Mais il faudra commencer par les semences », pense-t-il.
Le Gouvernement décide de réfléchi en termes de l’économie du maïs. 70% de ménages ont du mal à acheter le panier alimentaire de base. Le gouvernement a anticipé pour éviter que le prix du maïs dans le Grand Kasaï ne connaisse un grand accroissement. « Nous travaillons avec des privés qui ont manifesté de l’intérêt d’investir dans l’économie du maïs. Le maïs doit se conserver et vous devez avoir des minoteries », insiste-t-il.
Au sujet de la réserve internationale de change, il faut dire que c’est une épargne. C’est ce que vous gardez en cas de choc. Ça représente 4 mois d’importation, soit 6 milliards de dollars Us. Avec ce que nous avons, nous pouvons tenir 4 mois. C’est la première fois qu’on atteint ce chiffre. Aujourd’hui on est à 6 milliards et cela rassure. Il y a assez de moyens pour faire face aux chocs. Les miniers ne sont pas éligibles au remboursement de manque à gagner, martèle-t-il. Ici, l’Etat se discipline et veut discipliner ses démembrements.