Tshilejelu est un programme de réhabilitation et de modernisation de la voirie urbaine. Il a été lancé le 17 mars 2021 par le président de la République Félix Tshisekedi au quartier Mpasa dans la commune de N’sele à Kinshasa. Ce projet concerne 40 kilomètres de voirie urbaine de Kinshasa et aussi, de l’espace Grand Kasaï. Certaines villes sont particulièrement concernées telles que Mbuji-Mayi (25,32 Km), Kabinda (10,5 Km), Lusambo (10 Km), Kananga (35 Km), Mwene-Ditu (5,5 km) et Tshikapa (15,39 Km).
Du prix qui casse avec la routine trentenaire du Km de route en million
Avec CREC 7, pour le projet Thilejelu ou modèle, le prix du Km de route moderne est fixée à 993.000 USD TTC contre près de 1.330.000 USD pour une société qui a signé un contrat de route à Kinshasa, et une autre a près de 2.185.000 USD sur une route exécutée à Kananga. Un écart qui a rendu ce projet révolutionnaire sur le plan du prix, face à une tarification qui a empêché la vraie et bonne construction des routes dans notre pays.
Du montage inédit qui évite le détournement
Ainsi, il a été pensé au niveau de la présidence pour que la société contractante dans le cadre de ce projet puisse préfinancer les travaux, et qu’après avoir été exécutés, que ces derniers puissent être vérifier par techniplan, qui est un bureau de contrôle et de vérification. Son travail consiste à constater l’exécution du tronçon déclaré conformément au cahier de charge, pour qu’ensuite l’OVD puisse soumettre à la banque UBA la facture pour paiement. Car, justement les fonds d’entretien routier prévu au niveau de FONER, ne servaient pas assez pour couvrir une telle action d’envergure, d’où le montage financier qui a consisté en la création d’un compte séquestre FONER auprès de cette banque commerciale, ou l’argent serait versé chaque mois et que UBA reverserait au prestataire du projet TSHILEJELU après toutes les vérifications techniques.
De ce qui a été fait grâce à Tshilejelu notamment à Kin
Partant de l’Ouest de la ville, la route Masikita au quartier UPN, menacée autrefois par plusieurs têtes d’érosions, est aujourd’hui praticable après 15 ans de délabrement avancé. Les érosions sont combattues et vaincues et la route vient désengorger les quartiers tels que Cité Verte et Badiadingi.
De Masikita en allant vers l’avenue Kwamouth dans la commune de Kintambo autrefois délaissée, cette route vient de connaitre une pioche de la voirie urbaine. De son côté, l’avenue Chrétien, qui passe sous le pont Lunda Bululu, désengorgeant le quartier Jamaïque à Kintambo, est-elle aussi aujourd’hui praticable.
La merveilleuse avenue Elengesa, longue de 6 km, partant du marché Mariano dans la commune de Kalamu, traversant les communes de Ngiri Ngiri, Makala, Bumbu, Selembao jusqu’à Mont-Ngafula en débouchant sur l’avenue By Pass, a subi une transformation de fond en comble.
Au centre-ville, les travaux de modernisation de la boucle Wangata, Usoke et Hôpital général de référence dans les communes de Gombe et Kinshasa avancent à pas de géant. Les caniveaux construits et achevés dans l’axe Colonel Ebeya jusqu’au niveau de l’avenue de l’hôpital par l’entreprise JIN JIN international SARL en font foi.
Les travaux de réhabilitation de l’avenue Kalembelembe débutés il y a deux mois avancent.
Du coté Est de la ville, on note les avancées sur les routes comme CECOMAF, 30 ans après sa dégradation, sera bientôt mise à la disposition des usagers. L’OVD qui apporte son expertise sur cette voie est déterminé en à finir avec cette route de desserte agricole de 15 km de long, partant du Boulevard Lumumba dans la commune de N’djili jusqu’à la gare de Kasangulu au Kongo Central au niveau de rails.
La route Matete, coupée à la frontière avec la commune de Lemba en avril dernier au niveau de la place Sous-région, est complètement achevée.
Et en province ?
A Kananga, les avenues révolutions 1 et 2, Etienne Tshisekedi, Kasavubu, Mukenge Shabantu, Bagira, Hôpital, dispensaire, de la mission et Kamuanda. A Mwene Ditu les avenues Mbandaka et Kinshasa.
Sur le plan financier
Sur le plan financier, on constate aisément que sur base du plan monté qui exigeait à l’entreprise contractante un préfinancement, CREC 7 a préfinancé à hauteur de 30 millions de dollars, soit 34 kms de routes, contre un paiement encaissé du gouvernement central via UBA, de 21 millions de dollars. Donc à ce jour, UBA enregistre un solde débiteur à hauteur de 7 millions dans le compte séquestre à payer a CREC 7 pour ce qui a été réalisé comme travaux dans le cadre du projet Tshilejelu.
Moralité
De ce qui précède, rien ne permettait à ce qu’il y ait un quelconque détournement dans ce projet ou le cout du Km de route a été plus que bas, et ou un préfinancement a été mis en règle avec en prime, un contrôle avant paiement, une première en RDC.
Le retard constaté dans ce projet prouve que plusieurs éléments ont contribué à ce que prévu sur 26 mois, le projet ait ainsi pris du temps.
Sur le plan financier d’abord, le retard des versements du FONER sur le compte séquestre ouvert au niveau de la banque commerciale UBA. Selon nos câbles, le FONER pouvait faire 4 mois sans verser le montant mensuel prévu dans ce contrat de préfinancement. Et sur le plan logistique, tout le monde sait que l’espace Grand Kasaï est le plus enclavé de la RDC. L’acheminement du matériel de construction des routes a pris un temps fou, impactant négativement le temps imparti.
Mais aussi, les différentes enquêtes de IGF et du parquet, ont à elles seules, gelé les travaux du projet sur plus de 13 mois.
Pourquoi la présidence est attaquée via M. Alexandre Kayembe ?
Une question que les Congolais de bon sens se posent d’autant plus que la Présidence de la République ne reste qu’au niveau de la conception. D’abord, puisque dans un pays ou via les surfacturations des couts de constructions des routes, les gens s’offraient des pots de vins, il est difficile d’accepter un cout de construction de route facturé au KM à moins du million ; ensuite, puisque ce conseiller spécial est porteur d’un autre grand projet, celui du Grand Inga. Ce projet qui permettrait à ce grand barrage de la RDC de produire les 40.000 MW prévus, va, en outre porter la RDC à un PIB proche des 300 milliards de dollars l’an, donnerait l’opportunité à Kinshasa de devenir leader de l’économie verte grâce à la production l’an, de 10 millions de tonnes d’hydrogène vert remplaçant de l’énergie fossile constatée comme trop polluante.
Car cette puissance électrique va aider à scinder les molécules d’hydrogènes liées à celle de l’oxygène dans l’eau. Il fallait donc tuer le projet et bien sûr, son messager qui dérange les intérêts de ceux qui tirent énormément aujourd’hui non seulement de la faiblesse économique de la RDC, mais aussi de ce que donne comme profit les énergies qui polluent la planète. Aux congolais d’ouvrir l’œil et le bon.
L’Avenir