Lequotidien
Dans l’est de la République démocratique du Congo, un calme relatif est revenu ce vendredi matin 4 avril 2025, à Walikale-centre après plusieurs jours de tensions. Jeudi soir encore, des tirs ont retenti avant de s’estomper. Mais le bilan est surtout matériel : la ville a été marquée par des pillages et plusieurs blessés par balles. L’AFC/M23 n’est donc désormais plus visible dans la cité et les FARDC affirment consolider leur présence.
Les combattants de l’AFC/M23 ont quitté Walikale-centre. D’après des habitants, ils ont pris la direction de Masisi, en passant par les localités de Mukakato, Mpofi et Luvungi. Sur cet axe, des affrontements ont éclaté dans la soirée entre ces éléments et les groupes wazalendo, supplétifs des FARDC (Forces armées de la RDC).
Toutefois, ce départ n’est pas forcément définitif. L’AFC/M23 affirme suivre son propre plan. « Nous avons notre feuille de route », précise une source proche du mouvement rebelle. Du côté de l’armée congolaise, la vigilance est de mise : « Nous allons voir jusqu’où ils iront », confie une source militaire.
Une situation encore fragile
Les tirs entendus jeudi dans Walikale-centre impliquaient des éléments wazalendo, dans un contexte encore confus. Des pillages ont été signalés, notamment dans les quartiers Kisima et Nyalusukula.
Si le calme semble revenir, c’est surtout grâce à la présence renforcée des FARDC. La population commence à sortir de la brousse. Ce matin, davantage de familles regagnaient leurs habitations.
L’ONG Médecins sans frontières, qui soutient l’hôpital local, a repris prudemment ses déplacements vers l’établissement. Mais la situation reste fragile : les stocks de médicaments sont presque épuisés et aucun ravitaillement n’est encore arrivé.
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