
Les ministres des Affaires étrangères des pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe se sont retrouvés lundi 17 mars à Harare au Zimbabwe. Une réunion consacrée exclusivement à la situation sécuritaire de l’est de la RDC, avec au programme l’examen des recommandations émises par les chefs d’état-major des deux blocs régionaux. Une feuille de route qui comprend, entre autres, une participation de la Mission de l’ONU en RDC dont le retrait avait pourtant été acté.
Le 22 novembre 2023 à Kinshasa, Christophe Lutundula, alors ministre congolais des Affaires étrangères, et Bintou Keita, représentante du secrétaire général des Nations unies, signaient un accord actant le retrait progressif de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco). Ce plan, validé par le Conseil de sécurité, prévoyait un retrait en trois phases sur un peu plus d’une année.
Nouvel accord nécessaire
Au premier trimestre 2024, la mission onusienne a ainsi quitté le Sud-Kivu. Toutefois, son retrait du Nord-Kivu et de l’Ituri a été suspendu en raison de l’aggravation de la crise sécuritaire. Aujourd’hui, face à la détérioration de la situation, les chefs de la diplomatie de ces deux provinces demandent non seulement le maintien de la Monusco, mais aussi son retour au Sud-Kivu.
Officiellement, la mission n’a plus de mandat pour cette province. Un retour nécessiterait donc un nouvel accord du Conseil de sécurité. « C’est tout à fait envisageable, confie une source onusienne. Si le Conseil entérine cette décision, la Monusco retournera bien au Sud-Kivu. »
Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi