Devant la presse, le professeur Daniel Mukoko a reconnu qu’on ne peut pas appliquer la vérité des prix dans ce contexte. « Ce que nous faisons, c’est de diminuer le manque à gagner. Diminuer cet écart entre le prix vrai et le prix à la pompe. Stabiliser le taux de change, c’est stabiliser les prix des produits pétroliers. Nous allons travailler sur les prix moyens frontières pour avoir une certaine maitrise de cet élément externe. Nous avons une feuille de route pour diminuer le manque à gagner de 15 millions de dollars le mois », explique-t-il.
Ainsi, le gouvernement ne dit pas que ces mesures constituent une solution définitive.
Au sujet du taux directeur de la Banque centrale du Congo (BCC) qui est aujourd’hui à 25%, Daniel Mukoko explique que la Bcc est une banque et entant que tel, elle prête à un taux mère. Mais dans le cas précis, la Bcc joue le rôle de régulation de la liquidité. C’est un essuie-glace pour que le chauffeur ait la bonne visibilité.
« Quand l’Etat paye dans le compte de quelqu’un, vous pouvez avoir le niveau de liquidités excédentaires qui ont tendance à aller sur le marché de change. La Bcc doit venir retirer cette partie de la liquidité pour que notre économie fonctionne normalement. Et ce, en vendant les Bons Bcc. Et c’est ce taux directeur qui va s’appliquer en ce moment-là. Si le taux d’inflation est supérieur au taux d’inflation, il ne va pas acheter. La Bcc est restée prudente pour garder le taux directeur à ce prix-là. Mais elle a relevé le niveau des réserves obligatoires », note-t-il.
Pour l’Est du pays, le VPM à l’économie nationale précise que les mesures prises vont s’appliquer à toutes nos frontières. « Il y a des travaux en cours pour les opérateurs économiques opérant sous état de siège. Il s’agira des allègements fiscaux ou parafiscaux », souligne-t-il.