A ceux qui pensent que s’il y a incompréhension entre la partie congolaise et la partie chinoise, c’est parce que les deux ne se rencontrent pas, l’Ambassadeur de Chine en Rdc, Zhu Jing pense que le contrat chinois est en adaptation permanente à la réalité. Depuis la signature de la convention en 2008, explique-t-il, on a déjà connu 4 Avenants, qui ont permis d’apporter de nouveaux éléments d’adaptation à l’évolution de la réalité.
Le diplomate chinois a reconnu qu’il y avait le Bureau de coordination qui était chargé d’évaluer le projet. Aujourd’hui, le Gouvernement congolais a créé l’Agence de pilotage de coordination qui va continuer à jouer ce même rôle.
En effet, selon l’article 20 de la Convention, tout litige dans l’exécution de la convention doit faire l’objet d’une consultation amicale à l’amiable entre les deux parties. Si au bout de 6 mois on n’arrive pas à trouver un consensus, on doit passer à l’arbitrage international. Donc, il existe un dispositif clair dans la convention. Si on respecte bien la convention, pour tout litige, on doit d’abord procéder à une discussion à l’amiable, au lieu de faire une campagne médiatique pour créer des hostilités.
Les enjeux géopolitiques ont-ils influencé cette situation ? Ici, M. Zhu Jing précise que lorsque la convention a été approuvée en 2008, notre seul objectif, était d’aider nos amis congolais à sortir de ses difficultés financières et à transformer les ressources en matières premières en avantages de développement.
Pour la Chine, il n’y a aucune arrière-pensée géopolitique. Mais dès le début de ce projet, les contrats chinois ont fait l’objet des perturbations venant de l’extérieur. « Vous vous souvenez bien qu’au début, la partie chinoise voulait s’engager à financer les infrastructures à la hauteur de 6 milliards de dollars américains. Or, c’est à la demande du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qu’on a dû réduire les investissements à 3 milliards ! ».
C’est qui est curieux aujourd’hui, constate-t-il, certains accusent la partie chinoise de ne pas tenir son engagement de 6 milliards ! C’est une accusation sans fondement et de mauvaise foi. « La Chine et la Rdc, nous sommes des Etats indépendants. Nous n’avons pas besoin d’être dictés par une force tierce. Tout ce qui relève de la coopération, ce sont les affaires purement congolaises. On n’a jamais cherché à faire intervenir une force tierce dans la coopération. Nous sommes convaincus qu’à travers le dialogue, les échanges francs et constructifs, on peut trouver des solutions à tout litige, à tout problème », explique-t-il, avant de prévenir que si quelqu’un cherche à faire appliquer une force tierce, ça sera une chose d’une autre nature. Ça va changer complétement la nature du litige. C’est la chose à laquelle nous devons être extrêmement vigilants.