Tentative de révision de Constitution, E. Shadary prévient : “Les conséquences seront incalculables”

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Disparu dans tous les radars de la scène politique et des médias, le Secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), cher à Joseph Kabila Kabange, a signé son come-back. Face au journaliste Floride Zantoto au cours d’une émission, Emmanuel Ramazani Shadary a donné son point de vue sur les débats autour de la révision de la Constitution en République démocratique du Congo. Il est revenu également sur l’état de siège décrété dans les provinces de l’Ituri et Nord-Kivu par le Président de la République pour faire face à l’activisme des groupes armés ; aussi, le manque de légitimité, de l’actuel parlement issu d’un simulacre d’élections selon lui.

Pour Shaday, “on ne peut pas réviser la Constitution avec cette Assemblée nationale, parce que les élections ont été mal organisées. C’était un simulacre d’élections, même les députés actuels. C’est un point de vue d’une grande frange de la population qui dit que cette Assemblée et le Sénat sont illégitimes”.

À lui de poursuivre : “Si on révise la Constitution avec cette Assemblée nationale, à défaut d’avoir 3/5 pour que ça passe, ça peut aller au référendum, c’est la Constitution qui le dit, qui est un processus électoral, pour faire le référendum il faut que la CENI intervienne et pour nous la CENI n’existe pas. S’il les font, les conséquences seront incalculables”.

Réaction à chaud de Steve Mbikayi

En réaction aux propos du SP du PPRD, le député national Steve Mbikayi Mabuluki a affirmé que “le peuple souverain doit être consulté via un référendum, conformément à la procédure démocratique.”

En outre, il a rappelé les propositions faites il y a 4 ans par le Front Patriotique 2023, comme “la mandature de 7 ans ou la double nationalité.”

Au sujet de la limitation des mandats présidentiels, Steve Mbikayi a estimé que “c’est au peuple de trancher lors du référendum. Chacun doit pouvoir s’exprimer librement sur ce sujet.”

Aussi, il a souligné le rôle essentiel de l’opposition, l’encourageant à “se réorganiser et à critiquer sans relâche.

“Nos réponses contribueront à la vitalité du débat démocratique”, a-t-il affirmé, avant de se dire convaincu qu’une “nouvelle Constitution, issue d’un processus participatif et transparent, sera bénéfique pour notre pays”.

Au finish, l’ancien ministre de l’ESU et des actions humanitaires espère que ce débat se déroulera dans “un esprit d’ouverture et de compromis”.

Ce que veut Félix Tshisekedi

Mercredi 1er mai à Paris, devant la diaspora, Félix Thisekedi était questionné par le public au sujet de la révision de la Constitution. En réponse, Félix Tshisekedi n’a pas tergiversé.

“Ne faites pas de moi un dictateur… Cette démarche ne relève pas seulement de mes compétences, mais plutôt de la population à travers ses représentants à l’Assemblée nationale”.

Deux jours plus tard, soit vendredi 3 mai de l’année en cours, à Bruxelles toujours devant la diaspora, le président est allé plus loin en affirmant ceci: “Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays”.

Des propos qui n’ont pas rencontré l’assentiment de l’opposition politique, notamment Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, qui promet de jouer son rôle au Parlement pour bloquer la démarche.

 

Bernetel Makambo

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