Vérité implacable : Vital Kamerhe fait partie des incontournables autour de Félix Tshisekedi

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On aurait dû lui offrir plus que 371 voix ! Qu’à cela ne tienne ! Il est élu…

Sept candidats pour un corps électoral diffèrent !

La plénière du mercredi 22 mai 2024 devrait être celle de la participation à 100 % des élus sociétaires de l’Union sacrée de la nation. Car, c’était leur jour de gloire. Hélas, sur les 450 députés nationaux de la plateforme présidentielle, une bonne partie n’y a pas pris part. Et sur 407 votants toutes tendances confondues, 36 ont fait le choix de s’abstenir. Au final, 371 voix se sont prononcées en faveur de Vital Kamerhe, si bien que le premier speaker de la première législature retrouve, 15 ans après, le poste pour lequel il avait été élu en 2006.

Petite curiosité toutefois : lors de la plénière, il y a eu juste 372 votants. Où sont passés les 78 autres de la plateforme ? Mais, surtout, une petite s’insolite s’est produite avec l’électorat différent. Pour le président, c’était 407. Pour tous les autres membres du ticket, c’était tantôt 405, tantôt 403.

Qu’à cela ne tienne !

Comment Tshilumbayi de l’UDPS fait moins que Mboso du CRD !

“À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”. Cette citation de Corneille dans Le Cid peut bien s’appliquer au président national de l’Unc passé par une double épreuve en l’espace d’un mois, et ce jour pour jour.

Première épreuve : les primaires improvisées du 23 avril 2024. Initiative politique interne à l’Union sacrée de la nation qui fera jurisprudence pour cette famille. Deuxième épreuve : l’attentat manqué le 19 mai 2024 contre sa personne. Initiative de la bande à Christian Malanga transformée en coup d’Etat visiblement d’opérette.

Ce coup d’éclat, pour paraphraser un média, a au moins eu pour mérite de susciter une sorte de ressaisissement général, chaque sociétaire de la plateforme présidentielle réalisant que l’AVC (Accident par Voie de Coup – d’Etat) est vite arrivé.

Ainsi, au terme de la plénière convoquée à l’effet de l’élection le mercredi 23 mai 2024, le Bureau définitif de l’Assemblée nationale est composé de la manière suivante :

1.Vital Kamerhe : président (371 voix sur 407 votants) ;

2.Jean Claude Tshilumbayi : 1er vice-président (368 voix sur 405 votants) ;

3.Christophe Mboso, 2ème vice-président (379 voix sur 405 votants) ;

4.Jacques Djoli : rapporteur (388 voix sur 405 votants) ;

5.Dominique Munongo : rapporteur-adjoint (203 voix sur 404) ;

6.Chimène Polipoli: questeur-adjoint (375 voix sur 407 votants) et

7.Grâce Neema Paininye : questeur adjoint (369 voix sur 403 votants).

Les résultats du trio de la présidence impose un arrêt : ces scores (371 pour le président, 368 pour le 1er vice-président et 379 pour le 2ème vice-président) incitent à se demander comment le candidat Udps Tshilumbayi a fait moins que le candidat Crd Christophe Mboso ! Onze voix d’écart, c’est quand même beaucoup).

Pourtant, de la manière dont ce dernier a été descendu en enfer le 17 mai 2024 devant l’autorité morale Félix Tshisekedi au chapiteau de la Cité de l’Union africaine, le président finalement sorti aurait dû réaliser un score inférieur !

On peut soupçonner l’Udps d’avoir été pour beaucoup dans le succès électoral de l’intéressé. Reste à savoir contre qui et pourquoi !

Au nom de la fameuse théorie de ” pyramide renversée”

En attendant une réponse qui pourrait ne jamais venir, l’attention à attirer est que l’Usn est sur un mauvais départ qui ne pourra être corrigé (et non rattrapé) que par la capacité de sa hiérarchie réelle de prendre de la hauteur.

Son problème est d’avoir trop d'”électrons libres” au nom de la fameuse théorie de “Pyramide renversée” chère à l’Udps. Théorie qui rend Augustin Kabuya prisonnier d’un devoir de redevabilité tellement mal compris que la réaction de la Base, à l’annonce du coup d’Etat, n’a pas été celle d’une mobilisation spontanée du genre des Turcs lors du coup d’Etat du 15 et du 16 juillet 2016. La population civile avait fait reculer les putschistes en prenant ouvertement fait et cause pour le Président Erdoğan élu en 2014 pour cinq ans.

A Kinshasa, on n’a pas vu la “Base” prendre la direction du Palais de la nation pour protéger le Pouvoir du Président Félix Tshisekedi réélu six mois plus tôt. Elle s’est plutôt contentée de perturber la circulation routière à la hauteur du siège national du parti et de la résidence familiale des Tshisekedi.

Ce sont justement ces “électrons libres” qui balkanisent au propre comme au figuré l’Union sacrée de la nation. L’exemple éloquent est celui de Vital Kamerhe mis sous pression à partir des suppositions anti-Fatshi. C’est vrai qu’autour de Félix Tshisekedi gravitent des femmes et des hommes les uns forts, les autres moins forts, les autres encore carrément faibles. Certains sont utilisés à bon escient, d’autres non.

Quelles en soient la carrière et les circonstances, tout le monde est cependant conscient de l’existence des femmes et des hommes du moment, pour ne pas dire de la femme ou de l’homme du moment.

Aujourd’hui, il faut être d’une cécité intellectuelle lamentable pour ne pas reconnaître l’incontournabilité de ces femmes et de ces hommes autour de Félix Tshisekedi. Dont, évidemment, Vital Kamerhe.

Les coéquipiers réalistes coalisent autour de ces personnes pour franchir une étape donnée. Et cette étape, pour l’heure, n’est pas la révision ou le changement de la Constitution (nous y reviendrons).

Ce n’est pas la production législative même si VK met un accent particulier sur la diplomatie parlementaire pour résoudre notamment la question sécuritaire à l’Est devenue récurrente. C’est plutôt le fonctionnement d’un Gouvernement qui réponde aux préoccupations primordiales, alias “besoins primaires” du peuple.

Vital Kamerhe, qui joue sa carrière, a tout d’un homme averti…

C’est dans cette logique qu’il faut saisir et comprendre la position de Vital Kamerhe, alors candidat aux primaires, lorsqu’il a mis l’accent sur le contrôle parlementaire sur l’action du Gouvernement, mécanisme prévu à l’article 138 de la Constitution. Il y est question des moyens d’information et de contrôle de l’Assemblée nationale ou du Sénat, sur le Gouvernement, les entreprises publiques, les établissements et services publics”, en l’occurrence

“1. la question orale ou écrite avec ou sans débat non suivi de vote ; 2. la question d’actualité ; 3. l’interpellation ; 4. la commission d’enquête ; 5. l’audition par les Commissions”.

Après tout, c’est bien Félix Tshisekedi en personne qui avait déclaré à Jeune Afrique en 2014 dans l’édition du 12 septembre 2014 que « …notre système électoral est fait de telle sorte qu’aucun parti politique ne peut atteindre seul la majorité des sièges au Parlement». Dix ans plus tard, une fois aux affaires, sa “prophétie ” le rattrape. Il doit composer avec d’autres forces politiques et sociales. C’est, du reste, ce qu’il a fait avec l’Usn début 2021 en allant à l’encontre des règlements intérieurs de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Dès lors qu’on y est, il n’y a personne d’autre, en dehors de la sienne, à désigner avec qui collaborer, avec ne pas le faire. Cette charge ne revient pas aux “électrons libres”, surtout quand ces derniers agissent au nom de la fameuse et non moins fumeuse “Pyramide renversée” concevable dans le seul domaine de la démagogie. Conscient de jouer sa carrière au travers du retour au perchoir, Vital Kamerhe a tout d’un homme averti. Et converti…

Omer Nsongo die Lema

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