14 Ong du Nord-Kivu crient leur ras-le-bol: Le M23 décime le parc des Virunga

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Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, quatorze organisations environnementales du Nord-Kivu, ont accusé jeudi 20 juillet 2023, le M23 de piller les ressources du Parc des Virunga, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Ces ONG reprochent aux pseudos rebellions soutenues par Kigali, de faire le braconnage, la carbonisation, le trafic de bois et charbon de bois, le trafic des bébés primates et autres au Kivu en toute impunité.

Pour ces organisations dont celles dénommées Innovation pour le développement et la protection de l’environnement (IDPE), le Centre de recherche sur l’environnement, la démocratie et les droits de l’homme (CREDHO), Alerte congolaise pour l’environnement et les droits de l’Homme (ACEDH), la situation du Parc des Virunga devient de plus en plus inquiétante depuis l’implication de la rébellion du M23.

Elles sont particulièrement dans des secteurs Centre et Sud de ce parc, en territoires de Rutshuru et Nyiragongo, dont une grande partie n’est plus contrôlée par les éco-gardes et les gestionnaires du Parc. Nécessité de protéger ce qui reste du Parc national des Virunga.

Les ONG environnementales du Nord-Kivu demandent au Chef de l’Etat d’inclure, dans ses actions diplomatiques, la nécessité de protéger ce qui reste du Parc national des Virunga. Tout en plaidant pour « une solution urgente » pour sauver le patrimoine mondial de l’UNESCO, ces organisations ont également déploré l’action « de la force régionale de l’EAC, qui est pourtant déployée dans la zone et où elle est sensée appuyer le Gouvernement congolais au rétablissement de la paix et restauration de l’autorité de l’Etat ».

Ces 14 organisations exigent une enquête mixte, impliquant l’EAC, la MONUSCO et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) pour réprimer des actes de crimes environnementaux et crime de guerre du M23 ainsi qu’une dizaine de groupes armés qui dilapident depuis deux décennies, les ressources du Parc des Virunga.

Une indifférence qui fâche

Depuis plus de 13 ans qu’a été rendu publique le Rapport Mapping et malgré le récent rapport de l’ONU sur soutien du Rwanda au M23, la Communauté internationale ne se décide toujours pas sur la mise en place du Tribunal pénal international pour les crimes commis en RDC. Pourtant, depuis le 1er juillet 2022, la CPI est compétente de juger et de sanctionner les auteurs des crimes qui relèvent de sa compétence. Mais fort est de constater que les crimes les plus graves qui fâchent la paix, la sécurité et le bien -être des congolais depuis 1996 (26 ans) sont couverts d’impunité et leurs auteurs continuent de braver ladite communauté internationale en toute arrogance. Pourtant, la Cour Pénale Internationale a été créée pour mettre fin à la culture de l’impunité.

Les armée rwandaise, ougandaise et burundaise ont commis des crimes internationaux au Congo, pillant systématiquement les ressources naturelles sans que la Communauté internationale ne se décide d’appliquer le Traité de Rome alors que la CPI qui est compétente de juger les ressortissants d’un Etat non signataire du Statut de Rome à travers le conseil de sécurité des Nations Unies, comme le Rwanda.

Au regard de ce fait, certains observateurs estime que la CPI s’affiche une justice mort-née pour la RDC, étant donné qu’elle donne l’impression d’être face à « des crimes sans criminels et sans justice internationale », comme le déplore la société civile du Nord-Kivu. « La communauté internationale s’est levée pour lutter contre l’impunité dans d’autres pays, voire le Tribunal pénal international de Nuremberg et de Tokyo ; le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et pour le Rwanda », ont déploré ces structures.

Cela pousse à dire que « la Rdc victime d’un complot international», comme on pouvait le lire dans le Quotidien du 04 juillet 2022.

Willy Makumi Mo

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