La Directrice régionale de l’Ong internationale « PATH », organisation mondiale qui travaille dans les questions de santé les plus pressantes, estime que la santé numérique doit faire partie du système de santé dans tous les pays africains.
D’après Madame Fatou Fall, qui intervenait lors de la 3è édition de « Africa HealthTech Summit 2024 », tenue à Kigali, capitale de la République du Rwanda ; « la santé numérique doit faire partie du système de santé dans tous les pays africains. Et donc, notre rôle entant qu’Ong, c’est d’accompagner les gouvernements et partenaires à cette transformation numérique (…). Concrètement, on est déjà dans cette ère de transformation digitale, (…) on parle actuellement de la télé médecine… ».
En effet, explique-t-elle, l’innovation est déjà là. Et donc, il faut maintenant s’adapter à cette révolution, et ne pas rester en arrière en dépit de tout ce qui peut se présenter comme défis.
« Il y a des initiatives qui sont faites mais les défis qu’on a ici en Afrique et cela n’est pas alléchant. Comment est-ce qu’on travaille pour que ça puisse aller à l’échelle et que ça puisse être bénéfique. Parce qu’on ne fait pas l’innovation juste pour faire l’innovation, c’est pour avoir des systèmes efficaces qui répondent aux besoins des patients », a-t-elle souligné.
PATH en faveur d’un réseau africain pour la santé numérique
C’est depuis près 40 ans que cette Ong est à l’avant-garde de la transformation d’idées audacieuses en solutions innovantes pour la santé, spécialement en ce qui concerne la survie des enfants, la santé procréative et maternelle, et les maladies infectieuses.
Elle est le chef de file dans l’innovation en santé à l’échelle mondiale. En tant qu’organisation internationale à but non lucratif, PATH sauve des vies et améliore la santé principalement chez les femmes et les enfants. Elle accélère les innovations dans cinq domaines. A savoir : les vaccins, les médicaments, les diagnostics, les dispositifs médicaux et les innovations dans les systèmes et services.
Ainsi, pense sa Directrice régionale, l’idée de mettre en place un réseau africain qui prendra en charge les questions de la santé numérique, ne peut qu’être soutenue. Elle l’avait dit en ces termes : « En fait depuis des décennies, l’Afrique reçoit des idées, des innovations en dehors de l’Afrique, et on a trouvé que c’était opportun de mettre en place des réseaux à l’intérieur même du continent pour qu’on partage nos informations, nos expériences, nos connaissances et que l’on puisse vraiment mettre en place un écosystème continental qui pourrait apporter ses expertises aux gouvernements ».
Et donc pour elle, ce principe de réseau, c’est de faire venir les entrepreneurs, les Ong, les gouvernements, le secteur privé afin de disposer d’un espace d’échanges où ; « on pourra partager, faire grandir et surtout passer à l’échelle et faire en sorte que la santé digitale soit une réalité dans notre continent ».
Soulignons que près de 2800 personnes avaient pris part à cette 3è édition de « Africa HealthTech Summit 2024 », déroulée sous le thème : « Innover pour la santé communautaire en libérant la puissance de l’intelligence artificielle (IA) ».
Prince Yassa