Le 04 janvier de chaque année, la République Démocratique du Congo commémore les martyrs de l’indépendance. Young Men’s and Young Women’s Christian Association ‘’Ymca-Ywca/RDC’’ Association Chrétienne de jeunes Gens et Association Chrétienne féminine, a estimé qu’il ne peut laisser cette journée inaperçue. Le samedi 04 janvier 2025, au siège national de l’Ymca-Ywca/RDC à Matonge, cette association a organisé une activité pour rendre hommage à ces héros tombés sous les balles des colons belges.
Sur le lieu, l’on a noté la présence de deux délégués du ministère de la Jeunesse. Il s’agit de : Mme Miriam Tuzola Vuadi, Directrice chef de service de la Direction de Centres Artisanaux des jeunes et M. Mutanda Justin, Inspecteur de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes. M. Lomboto Dieudonné, président provincial de l’Ymca-Ywca était accompagné d’une forte délégation et l’on a noté la présence de nombreux sportifs.
Sous la modération de M. Rodrigue, SGA de l’Ymca-Ywca/RDC, l’activité a connu plusieurs temps forts : la prière d’ouverture dite par M. Pascal N’Lemvo, conseiller de l’Ymca/provincial de l’Ymca-Ywca/Kinshasa chargé de l’œcuménisme, la présentation des personnalités présentes, le discours de M. Mundhu Fetty Batty, président national de l’Ymca-Ywca/RDC, la signature du livre d’or, le témoignage de M. Mey Manzemba, Secrétaire général honoraire de l’Ymca-Ywca/RDC et la prise des photos souvenirs.
Ce qu’ils ont dit d’essentiel
M. Mundhu Fetty Batty (Président Ymca/Ywca/RDC) : ‘’Nous sommes une association qui travaille avec le gouvernement. Nous somme un partenaire privilégié du gouvernement. Vous devez savoir quelles sont les missions et objectifs de l’association. Notre association est internationale. Elle est présente dans 180 pays du monde. Nous avons comme mission et objectif l’encadrement de la jeunesse et assistance aux personnes vulnérables. Dans l’encadrement de la jeunesse, l’Ymca a la mission d’apporter à cette jeunesse l’éveil patriotique aussi bien dans le domaine intellectuel que sportif. Les activités liées à la jeunesse, au social de la population, nous sommes là pour les faire. Et nous avons des centres de formation, nous avons des écoles. Il n’y a pas longtemps, nous avons commémoré la journée de l’enfant de la rue. Nous avons demandé à son Excellence Mme la 1ère Ministre qui a assisté. Et lorsque nous avons terminé, nous avons envoyé un rapport à la 1ère Ministre. Pour ce qui est de l’événement d’aujourd’hui, nous sommes Ymca. C’est précisément ici qu’est parti le mouvement de révolte pour parvenir à l’indépendance de notre pays. Si vous parcourez notre site, vous allez voir une plaquette qui démontre notre participation. C’est ainsi que nous sommes devenus un site historique pour le 4 janvier. Les événements sont partis d’ici pour atteindre l’indépendance du pays. Les gens doivent apprendre et savoir ce qui s’est passé le 04 janvier 1959, c’est pour cette raison que l’Ymca dans ses missions a l’obligation de se mettre à la disposition de cette jeunesse pour la transmission de tout ce qui s’est passé ce jour-là. Voilà pourquoi nous avons organisé cette activité’’.
Témoignage de Papa Mey pour la journée du 4 janvier 1959
Le 4 janvier 1959, l’Abako avait prévu un meeting à 14h00 à l’Ymca mais jusqu’au jour ‘’J’’, l’autorisation coloniale faisait défaut. Arrivé à l’heure prévue, le leader de l’ABAKO Kasa-Vubu annonce que le meeting n’aura plus lieu. Chacun doit rentrer chez-lui. Les uns sont rentrés calmement. Les autres étaient mécontents et ont campé dans leur position. Le commissaire est arrivé avec le cohorte des policiers leur demanda de rentrer chez eux sinon il va demander aux policiers de tirer sur eux. N’ayant peur de rien, ils ont bousculé les policiers qui ont commencé à tirer sur eux. De pneus étaient brûlés. En ce moment-là, au stade Roi Baudouin, actuel stade Tata Raphaël, Vita venait de perdre face à Mikado, une équipe de seconde zone par 3-1. Les supporters de Vita mécontents qui venaient de l’avenue du stade sont venus trouver les troubles et ont fait jonction avec les militants de l’Abako. Des échauffourées ont continué avec les policiers. Il y a eu beaucoup des victimes des désordres. L’on est allé s’attaquer et piller les blancs côté Foncobel (Bongolo) et environs. L’autorité belge pour sa part, a encore multiplié des attaques vers d’autres coins. Il y a eu beaucoup des victimes qu’on désigne aujourd’hui martyrs de l’indépendance.
Antoine Bolia