La nuit du 9 au 10 mai 2023 était de tous les dangers pour le journaliste Yves Abdallah et sa famille. En effet, ses analyses, ses prises de position et ses différentes productions pourraient être à la base de ce que l’opinion qualifie d’un sabotage ou mieux d’un premier avertissement.
Contrairement aux 10 dernières années, en République démocratique du Congo, les dangers que courent un journaliste sont multiformes et dans un cas ou un autre, pourrait venir soit du pouvoir en place, soit de l’opposition.
Du pouvoir quand celui-ci use d’une certaine intolérance et veut arracher le silence d’un acteur majeur du quatrième pouvoir et de l’opposition, quand cette dernière estime qu’elle reçoit suffisamment des coups, non justifiés selon elle et qui la fragilise face à l’adversité politique, au profit du régime en place car cette opposition est bourgeoise et manipulatrice, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans.
Alors que le journaliste Yves Abdallah s’en est sortie avec une maison à moitié calcinée, les experts de la lutte contre les incendies et ceux du secteur de l’électricité convergent vers une thèse d’un cocktail Molotov déposé sur la fenêtre de sa cuisine qui donne sur le couloir de l’immeuble où il habite.
En somme, comme l’a dit le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi lors de la journée de la liberté de la presse, les journalistes doivent travailler eux-mêmes pour leur propre sécurité en cette période électora